Citroën E-Mehari : fin de carrière pour le clone de la Bolloré Bluesummer
Publié le 17 janvier 2019 à 05h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Avec sa batterie LMP issue des véhicules électriques Bolloré, son tarif élevé et la location imposée de la pile, la Citroën E-Mehari n’aura séduit que 961 clients français. Soit moins que l’objectif de production annuelle fixé par le constructeur aux chevrons.
Considérée comme mort-née avant même son lancement au printemps 2016, la renaissance électrique de la Dyane 6 Mehari tire sa révérence en ce début d’année.
Tandis que la Bolloré Bluecar - avec qui elle partageait sa chaîne de traction, dont sa batterie Lithium Métal Polymères (LMP) - fait l’objet d’une nouvelle vente, la Citroën qui était assemblée sur les chaînes du site de Rennes La Janais a vu ses ventes s’effondrer.
En attendant les nouveautés électriques
Passé l’effet nouveauté en 2016 où 487 clients français se sont laissé séduire par ce véhicule de loisirs « zéro émission », les immatriculations se sont effondrées à 260 unités en 2017 puis 214 l’an passé. Très loin des 14 600 mises à la route réalisées par Renault pour sa ZOE en 2018.
Mais pour PSA Group qui s’apprête à lancer ses propres citadines électriques après les Citroën C-Zero et Peugeot iOn - des Mitsubishi i-MiEV rebadgées -, la naissance de ce véhicule et le partage de ses principaux éléments mécaniques avec la défunte Bolloré Bluesummer avaient surtout pour objectif de bénéficier de la technologie et des retours d’expérience du groupe Bolloré dans le domaine de l’autopartage.
Essai Citroën E-Méhari électrique : esprit, es-tu là ?
Et non de prospérer sur ses avancées dans le domaine des batteries, plus précisément celui des condensateurs LMP dont le talon d’Achille réside dans le fait que leur température interne doit avoisiner les 80°C pour un fonctionnement optimal. Nécessitant de brancher le véhicule le plus souvent possible, au risque de perdre progressivement l’ensemble de la charge et de rendre la batterie hors d’usage passé un certain seuil.
Malgré les séries spéciales signées Jean-Charles de Castelbajac ou Courrèges, l’arrivée d’un hard top, d’une planche de bord redessinée et de performances revues à la hausse, l’objectif de production fixé par le groupe à 1 000 unités par an n’aura jamais été atteint.