Circulation alternée : une aubaine pour les hybrides et les électriques
Publié le 17 mars 2014 à 09h21 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Les voitures électriques et hybrides ou celles contenant au moins 3 passagers ne sont pas concernées par la circulation alternée
La pollution aux particules fines – issues essentiellement des véhicules à motorisation diesel – qui frappe de nombreuses métropoles françaises a pour conséquence l’instauration d’une circulation alternée à Paris et dans une partie de la Région Ile-de-France. En vigueur depuis ce matin lundi 17 mars à 5h30, cette mesure ne s’applique pas aux véhicules hybrides et électriques qui pourront circuler quel que soit le numéro d’immatriculation.
Lundi : plaques impaires ; mardi : plaques paires
A moins d’habiter dans le Vercors et d’être déconnecté de tout moyen de communication, il ne vous aura pas échappé que les médias évoquent depuis près de 6 jours la pollution aux particules fines qui sévit sur la grande majorité des régions françaises. L’image édifiante d’un Paris « étouffé » sous une épaisse brume brunâtre et d’une Tour Eiffel dont on ne distingue que difficilement la pointe ont fait le tour du monde. Pour lutter contre cette pollution issue majoritairement de la combustion des moteurs diesel, le Ministère de l’Ecologie a décidé de mettre en œuvre un dispositif dit de circulation alternée.
Cette mesure, en vigueur depuis ce matin 5h30, touche Paris et 22 communes des départements de Seine-Saint-Denis (93), des Hauts-de-Seine (92) et du Val-de-Marne (94) : Montrouge, Malakoff, Vanves, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret et Clichy ; Saint-Ouen, Pantin, Le Pré Saint Gervais, Les Lilas, Bagnolet, Montreuil, Aubervilliers et Saint-Denis ; Vincennes, Saint-Mandé, Charenton-le-Pont, Ivry-sur Seine, Le Kremlin-Bicêtre et Gentilly. Concrètement, seuls les véhicules – deux-roues compris – dont les plaques d’immatriculation sont impaires pourront prendre la route sur ces zones aujourd’hui. Si la pollution persiste, ce sera au tour des plaques paires de pouvoir circuler et aux impaires de rester au garage demain.
Véhicules hybrides et électriques : libre circulation
Pour faire respecter cette mesure décidée hier matin, plus de 700 policiers seront déployés sur les grands axes de circulation. Les contrevenants s’exposent à une contravention de 22 euros – 35 euros si paiement au-delà de 3 jours – sans retrait de point et la contrainte de rebrousser chemin. Pour les automobilistes les plus récalcitrants, la Préfecture de Police de Paris a annoncé procéder à une immobilisation du véhicule. Vendredi dernier, alors que des limitations de vitesse étaient imposées, 10 000 contraventions avaient été dressées dans la matinée par les forces de l’ordre en Région Ile-de-France …
Pour éviter de se faire verbaliser et circuler librement sur la capitale et les 22 villes mentionnées ci-dessus, les automobilistes franciliens ont plusieurs options :
- disposer d’une voiture hybride, électrique ou hybride rechargeable
- disposer d’un véhicule fonctionnant au GPL ou au GNV (gaz naturel)
- faire du covoiturage (les véhicules transportant au moins 3 personnes sont exemptés par cette mesure)
Les camions frigorifiques, les taxis, les véhicules auto-écoles et d’urgence pourront également circuler sans contrainte sur les deux prochains jours. En parallèle, les transports en commun seront gratuits sur l’ensemble de la région, l’abonnement ponctuel Vélib’ offert – la première demi-heure est gratuite – et la première heure aux abonnés du dispositif d’autopartage électrique Autolib’ gratuite. Controversée, cette mesure de circulation alternée l’était également en 1997, où 900 policiers avaient été déployés pour effectuer des contrôles aux entrées du périphérique. A l’époque, l’association Airparif avait estimé que le dispositif avait permis de baisser de 20 % les émissions de dioxydes d’azote dans le centre de la capitale.