Chine : l’électrique, relais de croissance pour les constructeurs occidentaux
Publié le 01 septembre 2017 à 09h00 | La rédaction | 3 minutes
En multipliant les investissements et partenariats dans l’Empire du Milieu, les constructeurs occidentaux espèrent profiter du boom des véhicules électriques
La mise en place de quotas de véhicules électriques aiguise les appétits des constructeurs occidentaux. Dernier exemple en date : Ford qui envisage d’établir une coentreprise avec le fabricant chinois Anhui Zotye Automobile. Cette entité, si elle venait à voir le jour, sera le troisième joint-venture chinois de l’industriel américain, déjà lié aux constructeurs Jianling et Changan.
Ford accélère en Chine
Le constructeur américain Ford, dont les ventes en Chine ont connu une chute d’environ 7 % au premier semestre, a déclaré mardi 22 août avoir signé un protocole d'accord avec Anhui Zotye Automobile portant sur la création d’une coentreprise qui développera et produira une nouvelle marque de véhicules à destination du marché chinois du tout-électrique, et qui, par ailleurs, sera détenue à part égale entre les deux partenaires.
« Les véhicules électriques seront une part importante du futur de la Chine et Ford veut faire partie des leaders en proposant de grandes solutions aux clients », a déclaré Peter Fleet, président de la division Ford Asia Pacific. Jinn Zheyong, président et porte-parole de Zotye Automobile a quant à lui affirmé que cette nouvelle alliance devrait offrir aux deux parties l’occasion de mettre en place « un partenariat gagnant-gagnant dans un marché chinois des véhicules « zéro émission » en évolution rapide ».
Quotas de véhicules électriques
Alors que la Chine est confrontée depuis plusieurs années à des niveaux record de pollution dans ses grandes villes, les autorités politiques veulent imposer aux fabricants automobiles un quota obligatoire de véhicules électriques dans leurs ventes. Un choix qui devrait, selon Ford, permettre aux véhicules dits à nouvelle énergie (NEV) de s’écouler à plus de 6 millions d’unités d’ici 2025 dans le pays, dont 4 millions rien que pour les tout-électriques.
Zotye, que Ford présente comme un leader sur le segment des petites voitures électriques, a vendu plus de 16 000 véhicules entre janvier et juillet dans l’Empire du Milieu, soit une hausse d’environ 55 % par rapport à l’année dernière sur la même période.
Tous à l’assaut du marché chinois
Ford n'est pas la seule firme d’envergure à vouloir renforcer sa présence sur le gigantesque marché chinois de l’automobile. Les constructeurs américains General Motors et Tesla, ainsi que les groupes allemands Daimler, Volkswagen, et BMW ont ainsi déjà annoncé plusieurs projets de construction de nouveaux véhicules à faibles et très faibles émissions dans l’Empire.
Côté français, le groupe PSA Peugeot Citroën travaille depuis l'an dernier avec son actionnaire et partenaire chinois Dongfeng pour sortir un nouveau modèle tout-électrique en 2019. De son côté, Renault planche lui-aussi avec Dongfeng sur des modèles abordables – avec un horizon identique.
Quant à Toyota, après avoir longtemps hésité, le nippon a finalement décidé d’investir dans le marché des véhicules tout-électriques. Son premier modèle sera basé sur le crossover C-HR et sera exclusivement destiné au marché chinois. Commercialisation prévue en 2019 (pour aller plus loin, lire notre article Toyota : et la voiture électrique fut … mais d’abord en Chine !).