Chine : les constructeurs soumis aux quotas et à la baisse des subventions
Publié le 21 janvier 2019 à 09h00 | La rédaction | 2 minutes
Alors que la Chine est touchée par le recul de sa croissance économique, Pékin pourrait réduire d’un tiers les subventions accordées sur les achats de véhicules électriques. L’ancien Empire du Milieu vient pourtant de mettre en œuvre des quotas de vente en faveur des véhicules électrifiés.
Les incitants financiers « seront probablement baissés d'environ de 30 % » par rapport au niveau de l’année 2018, a indiqué récemment l’un des représentants de l'Association chinoise des constructeurs automobiles au grand quotidien japonais Nikkei.
Une nouvelle qui, même si elle n’a pas encore été confirmée par les hautes instances dirigeantes du pays, n’a pas manqué de susciter des réactions, crispées pour la plupart. « Si les subventions pour les modèles populaires sont fortement abaissées, les ventes pourraient diminuer », s’est ainsi inquiété le dirigeant d’un grand constructeur automobile chinois cité par le quotidien économique nippon.
Baisse sélective
L’an passé, Pékin a en effet déjà réservé les baisses de subventions aux véhicules à nouvelle énergie (NEV) disposant d'une autonomie inférieure à 300 km (cycle chinois très favorable aux électriques), autrement dit aux modèles les plus accessibles du marché. Les NEV d’une autonomie égale ou supérieure à 400 km ont en revanche bénéficié d'une augmentation de 10 % des aides qui leur sont applicables.
Si le gouvernement central décide finalement de réduire encore plus ses subventions, il est à prévoir que les administrations locales feront de même. Les charges pesant sur les acheteurs pourraient ainsi fortement augmenter à partir de cette année, alors que les NEV doivent atteindre sur la période 1,2 million de ventes selon les objectifs fixés par ce même gouvernement.
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Double peine
Les pouvoirs publics disposent toutefois entre leurs mains, et ce pour la première fois, d’une règle de quotas obligeant tous les constructeurs opérant sur leur marché à écouler toujours plus de véhicules à faibles et très faibles émissions polluantes, sous peine de fortes pénalités.
Clairement, la balle sera donc dans le camp des constructeurs qui seront obligés d’abaisser leurs coûts pour ne pas subir une double peine : celle de la diminution des ventes de leur NEV, et donc de leur chiffre d’affaires, d’une part, et d’autre part, celle relative au paiement des pénalités, pour non-atteinte de quotas gouvernementaux.