Chine : une liste noire de 553 véhicules jugés trop polluants et interdits de vente
Publié le 08 janvier 2018 à 11h00 | La rédaction | 2 minutes
Depuis le 1er janvier, un total de 553 véhicules essence et diesel ont été interdits de vente en Chine
Pékin vient de frapper un grand coup politico-médiatique en annonçant l’interdiction de mise sur le marché sur son territoire de 553 modèles de voitures à combustion interne. La mesure, qui concerne aussi bien les motorisations diesel qu’essence, a pris effet le 1er janvier.
Liste noire et consommation de carburant
Pékin vient de frapper un grand coup en annonçant l’interdiction de mise sur le marché sur son territoire de 553 modèles de véhicules à motorisations thermiques. Parmi les modèles concernés, on retrouve essentiellement des voitures de marque chinoise. La production étrangère semble moins touchée par la nouvelle réforme. Daimler, la maison-mère de Mercedes-Benz, a par exemple fait savoir que l’interdiction touchera un seul de ses modèles commercialisés en Chine.
Pour établir sa liste noire, le gouvernement chinois a ciblé prioritairement les voitures particulières qui ne respectent les règles de limite de consommation de carburant qu’il a instaurées afin de limiter la pollution dans les grandes villes. Selon Wang Liusheng, analyste chez China Merchants Securities Co., d’autres véhicules devraient s’ajouter à la liste actuelle. « Pour mettre l'accent sur une réduction de la consommation d'énergie, de tels documents apparaîtront fréquemment à l'avenir », a ainsi déclaré M. Wang. Et d’ajouter : « Il s’agit d’un geste essentiel pour assurer un développement sain de l'industrie à long terme ».
Pourcentage minime de la production totale
Cui Dongshu, le secrétaire général de la China Passenger Car Association (CPCA), principale association de constructeurs automobiles de l’Empire du Milieu, s’est quant à lui contenté d’affirmer que les 553 modèles frappés d’interdiction de ventes formaient un « pourcentage minime » de la production totale en Chine, évitant de s’étendre sur les éventuelles conséquences ou incidences économiques qu’entraînera nécessairement une telle mesure. Se pose notamment la question de la compétitivité des constructeurs nationaux face à leurs rivaux occidentaux, coréens et japonais.
Au cours de l'année écoulée, les responsables politiques chinois ont mis en place plusieurs mesures en faveur d’une meilleure qualité de l’air telles que la restriction de l'utilisation du charbon comme source d’énergie ou encore l’instauration de quotas de ventes de véhicules électriques pour les années à venir. Une démarche certes motivée par des préoccupations environnementales mais également économiques. Le pays, qui est actuellement le premier marché mondial pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables, se rêve en leader industriel et technologique de ce segment où il fait partie, une fois n’est pas coutume, des pionniers.