Véhicules électriques et hybrides : la Chine veut mettre fin aux subventions locales
Publié le 28 décembre 2017 à 07h00 | La rédaction | 2 minutes
Depuis 2010 et la mise en œuvre des aides à l’achat de véhicules électriques et hybrides, le Trésor chinois a dépensé plus de 22 milliards de dollars, dont 13 milliards en 2016 et 2017
La Chine serait sur le point de mettre un terme aux subventions locales à destination des véhicules électriques et hybrides rechargeables. Une mesure destinée à mettre fin aux dérives budgétaires qui, depuis 2010, ont coûté plus de 22 milliards de dollars aux contribuables.
Fin prochaine des subventions locales ?
L’Etat chinois envisagerait de demander aux gouvernements locaux d'arrêter d'offrir des subventions pour encourager l’achat de véhicules à énergie nouvelle (NEV). L’information a été révélée par l’agence Bloomberg qui a récemment recueilli les confidences de plusieurs interlocuteurs au fait des discussions en cours sur le dossier. L’adoption d’une telle proposition de réforme fiscale pourrait avoir comme conséquence d’affaiblir la demande de voitures électriques dans l’Empire du Milieu.
La nouvelle règlementation pourrait être mise en œuvre dès l'année prochaine, selon les déclarations de l’une des sources interrogées par l’agence de presse américaine. Celle-ci a toutefois précisé que les constructeurs pourraient toujours bénéficier du fonds d’aides du gouvernement central chinois pour les NEV. La suppression de ces mesures d’incitation devrait par ailleurs s’étaler dans le temps, et ainsi s’effectuer de manière progressive.
59 milliards de yuans de subventions jusqu'en 2015
En 2010, la Chine a identifié les véhicules électriques, hybrides rechargeables, hybrides et à hydrogène (pile à combustible) parmi les secteurs d’activités émergents stratégiques, et par conséquent susceptibles d’aides publiques aussi bien au niveau national que local. Une logique qui l’a conduite à dépenser plus de 59 milliards de yuans (environ 9 milliards de dollars) jusqu'en 2015 pour financer l'achat de ces types de véhicules. Une somme à laquelle devrait s’ajouter 83 autres milliards de yuans (environ 13 milliards de dollars), total des subventions pour 2016 et 2017, selon la China Passenger Car Association (CPCA).
Réduire les dépenses
Ces aides ont permis à la Chine de devenir le premier marché mondial pour le segment des véhicules à faibles et très faibles émissions polluantes en près d’une décennie seulement. Un résultat plus que positif dans un pays toujours sujet à de fortes pollutions atmosphériques dans plusieurs de ses centres urbains. Un résultat toutefois obtenu d’une manière extrêmement coûteuse, avec des dépenses annuelles qui se chiffrent en milliards de yuans pour le Trésor chinois. Une situation à laquelle les responsables politiques entendent donc désormais de mettre fin.