Indianapolis : l’autopartage de Bolloré en stand-by (Blueindy)

Officiellement annoncé au printemps dernier par les élus de la ville d’Indianapolis (Etats-Unis), le service d’autopartage Blueindy est en stand-by depuis quelques semaines. Les voitures électriques du groupe Bolloré resteront immobiles jusqu’à ce que le fournisseur d’électricité local obtienne l’autorisation d’augmenter ses coûts.

2016 : un objectif de 500 voitures électriques

Le projet est ambitieux : déployer 500 voitures électriques alimentées par 1 200 bornes de recharge installées sur 200 stations. Après Paris, Lyon et Bordeaux, la solution d’autopartage électrique développée par le groupe français Bolloré a séduit outre-Atlantique la ville d’Indianapolis. Engagée dans un vaste programme de conversion de son parc automobile en faveur de modèles électriques et hybrides rechargeables, la municipalité avait communiqué sur un objectif de 125 Bolloré Bluecar et 25 stations déployées à fin 2014. Dans un article daté du 2 mai 2014, nous avions révélé que l’énergéticien local Indianapolis Power & Light (IPL) exigeait une hausse de 44 cents du prix de l’électricité par foyer et par an pour financer les 16 millions de dollars investis dans le déploiement de la solution. 9 mois plus tard, IPL n’a toujours pas obtenu l’aval du régulateur …

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Les Bolloré Bluecar électriques employées à Indianapolis sont identiques à celles des solutions Autolib' (Paris), Bluely (Lyon) et Bluecub (Bordeaux)
 

En attente de la décision du régulateur

Selon une information relayée par le media local FOX 59, les véhicules du groupe Bolloré restent immobiles et ne peuvent être utilisés par les premiers adhérents. Si le régulateur Indiana Utility Regulatory Commission doit rendre son avis dans les prochaines semaines, une source interne citée par FOX 59 souligne qu’il est injuste d’augmenter la facture d’électricité pour les habitants de la ville qui n’utiliseront jamais le service d’autopartage Blueindy. De son côté, le bureau du maire Greg Ballard souhaite que cette augmentation ne soit envisagée qu’à compter de 2018 et seulement si le service est déficitaire. Le contrat signé en juin dernier par Blueindy LLC prévoit un reversement de 15 % des profits réalisés par l’opérateur d’autopartage à la ville et à l’ILP, ce dernier étant prioritaire sur les 4 premiers millions de dollars versés par le Français. En attendant une issue favorable, les commerçants et habitants grognent contre les places de stationnement « mangées » par le service …