Audi Q8 : coupé et hybride rechargeable à Detroit (+ photos)
Publié le 09 janvier 2017 à 17h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Dévoilée au salon de Detroit, le concept Audi Q8 n’est autre que la préfiguration du SUV coupé qui sera commercialisé courant 2018
Déclinaison coupé du grand Q7, le concept Audi Q8 vient d’être révélé au salon automobile de Detroit (NAIAS). Avec ses lignes élégantes, sa motorisation hybride rechargeable et son habitacle high-tech, les BMW X6 et Mercedes GLE coupé ont du souci à se faire. Commercialisation attendue courant 2018.
Noblesse du V6 essence
2018 sera une année placée sous le signe du SUV électrifié chez la marque aux anneaux entrelacés. Sont notamment attendus l’Audi Q6 e-tron Quattro à motorisation 100 % électrique et l’Audi Q8 e-tron Quattro à motorisation hybride rechargeable. Si le premier a été dévoilé à l’automne 2015 lors du salon de Francfort, le second vient d’être présenté au salon de Detroit. Au programme de cette étude au profil de coupé : des éléments stylistiques largement inspirés du concept Prologue, une inédite et massive calandre octogonale, de larges prises d’air, 4 sièges individuels, un dispositif Virtual Cockpit amélioré ou encore la disparition des boutons au profit de trois écrans tactiles.
Extérieurement, les lignes sont bien proportionnées et moins torturées que celles du Q6, en dépit des 5 mètres de long. Soit 4 petits centimètres de moins que le Q7 avec qui l’Audi Q8 partage la technologie hybride rechargeable. Mais contrairement au grand frère qui est intègre un bloc essence 2.0 l turbo, l’étude présentée au NAIAS mise sur la noblesse en combinant un V6 3.0 l essence de 333 ch (500 Nm) à un bloc électrique de 100 kW / 136 ch (330 Nm) pris en sandwich dans la boîte automatique à 8 rapports. Cumulés, les deux moteurs développent une puissance de 450 ch et un couple de 700 Nm, soit l’équivalent du break de chasse RS6 dont le Q8 hérite la transmission intégrale Quattro.
Diesel pour l’Europe ?
Une cavalerie qui offre au SUV allemand des accélérations et reprises de haut vol – le 0 à 100 km/h est exécuté en 5,1 secondes et la vitesse maximale est électroniquement limitée à 250 km/h – tout en profitant de son imposante batterie Lithium-Ion pour réduire consommations et émissions. Ainsi, selon le très favorable et très irréaliste cycle d’homologation européen NEDC, l’Audi Q8 se contenterait de 2,3 l/100 km et d’émissions de CO2 équivalentes à 53 g/km. Logée sous le plancher du coffre, la pile d’une capacité de 17,9 kWh offre une autonomie électrique – toute théorique elle aussi – de 60 km et se recharge en 2h30 sur une borne résidentielle ou publique semi-accélérée (7 kW).
Audi : des ambitions électriques ternies par le Dieselgate
Dans l’habitacle, le crossover de la firme d’Ingolstadt ne propose que 4 sièges individuels, un détail qui le rapproche du Q7 e-tron. En effet, l’implantation de la batterie ne permet pas de souscrire à l’option troisième rangée de sièges. Un défaut gommé par un beau volume de coffre (630 l, soit 50 l de plus que le BMW X6) et par une instrumentation Virtual Cockpit améliorée. Située derrière le volant, celle-ci conserve sa taille (12,3 pouces) mais améliore sa résolution qui passe à 1920 x 720 pixels. Outre l’apparition d’un affichage tête haute, le concept Audi Q8 s’offre trois écrans tactiles destinés à la gestion de l’infodivertissement, de la climatisation et enfin pour remplacer l’habituelle molette MMI. Autant d’atouts qui en feront un redoutable concurrent des BMW X6 et Mercedes GLE coupé. Reste à savoir si le diesel aura sa place sur cette déclinaison en Europe, à l’instar du Q7 e-tron …