L’Allemagne prépare l’interdiction des véhicules diesel et essence

Publié le 11 octobre 2016 à 08h30 | Fabrice SPATH | 2 minutes

En septembre, 1 420 modèles hybrides rechargeables ont été mis à la route chez nos voisins allemands

Le Conseil fédéral allemand (Bundesrat) vient d’adopter une résolution portant sur le bannissement des véhicules diesel et essence d’ici à 2030. Une véritable révolution actée moins d’un an après la COP21 et qui profitera aux modèles électriques. Mais le parcours législatif sera long et semé d’embuches.

 

Une résolution adoptée à la majorité

En juin dernier, le secrétaire d’Etat au Ministère de l’Economie Rainer Baake confiait que son gouvernement réfléchissait à l’interdiction pure et simple de la vente et de la circulation des véhicules thermiques d’ici à 2030. Ambitieux, le projet rejoignait la tendance initiée en Norvège, aux Pays-Bas ou encore en Autriche (lire notre article Allemagne : vers une interdiction du diesel et de l’essence en 2030). Cinq mois après cette annonce qui faisait déjà trembler les constructeurs outre-Rhin, le Bundesrat vient d’adopter une résolution en ce sens. Rassemblant les 16 Etats allemands, le Conseil fédéral a été soutenu par le Parti social-démocrate d'Allemagne, l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), l'Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) ainsi que les Verts. 

 

De solides fondamentaux

Révélée par l’hebdomadaire Der Spiegel, l’adoption de cette résolution n’a pas force de loi mais a vocation à montrer la voie aux constructeurs européens, dans la mesure où le Bundesrat a appelé la Commission européenne à travailler sur une directive reprenant ses principales propositions. Si le parcours législatif sera long et semé d’embuches, les fondamentaux sont bien présents. A savoir une prise de conscience des consommateurs et des acteurs politiques un an après l’éclatement du scandale du Dieselgate ainsi que des programmes d’aides à l’achat incitatifs de modèles à faibles émissions. En Allemagne, le « bonus » financé pour moitié par les constructeurs s’élève à 3 000 euros pour une voiture hybride rechargeable et à 4 000 euros pour une voiture électrique.

Allemagne : l’influent lobbying contre la voiture électrique 

SUBVENTIONS : doté d’une enveloppe de 1,2 milliard d’euros, le programme allemand d’aide à l’achat de modèles électriques et hybrides rechargeables a eu pour incidence de doper leurs ventes. En septembre, les ventes électriques ont ainsi bondi de 76 % sur un an (à 1 641 unités).

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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