Voitures hybrides et électriques : explosion des ventes en 2013 !
Publié le 08 janvier 2014 à 07h09 | Fabrice SPATH | 3 minutes
La Toyota Yaris HSD est, pour la seconde année consécutive, en tête des ventes 2013 de voitures hybrides en France
Sur un marché automobile morose en 2013, les véhicules hybrides et électriques ont su tirer à leur avantage le généreux bonus « écologique ». Au total, les voitures à batteries ont représenté 3,1% des ventes l’an passé en France. Même si les volumes restent encore marginaux, la tendance d’une croissance soutenue est bien présente.
Ventes 2013 de voitures hybrides : + 61 %
Il y a encore quelques semaines encore, beaucoup soulignaient le fiasco de la voiture « propre » : ils en seront pour leurs frais. Les chiffres des ventes 2013 ont été publiés hier 7 janvier par l’AVERE, l’Association de la Mobilité Electrique. L’an passé, les véhicules hybrides – associant un moteur thermique essence ou diesel à un petit moteur électrique – se sont vendus à 46 785 exemplaires, soit une croissance de 61% par rapport aux ventes 2012 (29 120 unités).
Sans surprise, ce sont les hybrides essence-électrique qui s’accaparent la grande majorité des ventes, avec 28 676 immatriculations. Les hybrides de la gamme Toyota – citadine Yaris, berline compacte Auris, break Auris Touring Sports et famille Prius – trustent le haut du classement avec 26 754 véhicules commercialisés. Suivent les hybrides diesel-électrique avec 12 713 unités, un marché essentiellement occupé par le groupe PSA Peugeot Citroën, notamment avec le SUV 3008 HYbrid4 et la berline DS5 HYbrid4.
Ventes 2013 de voitures électriques : + 55 %
La démocratisation des véhicules thermiques sur la première moitié du 20e siècle ne s’est pas faite en quelques années. Il en est de même pour les véhicules électriques qui, avec 8 779 immatriculations de véhicules particuliers (VP) et 5 175 immatriculations de véhicules utilitaires (VU), s’en sortent très honorablement dans un contexte assez critique à leur égard.
En tête des ventes des VP, on retrouve la citadine Renault ZOE (5 511 exemplaires) suivie de la berline Nissan LEAF (1 438), de la Bolloré Bluecar (658) – majoritairement utilisée dans le cadre des services d’autopartage Autolib’ à Paris, Bluely à Lyon et Bluecub à Bordeaux – et de la smart fortwo ED (478). Chez les VU – 5 175 immatriculations –, le Renault Kangoo Z.E. domine le marché.
Quelles sont les raisons de ce succès ?
L’Hexagone reste leader des ventes de véhicules électriques et hybrides en Europe, devant la Norvège et l’Allemagne. Quelles en sont les raisons ? Du côté des hybrides, les faibles consommations et émissions associées à un bonus généreux – jusqu’à 4 000 euros jusqu’au 31 octobre 2013 – et à une excellente fiabilité (voir l’exemple de la Toyota Prius avec plus d’1 million de kilomètres au compteur) détournent une partie des adeptes du diesel ». En 2013, les ventes de voitures diesel ont ainsi atteint leur plus bas niveau depuis 10 ans …
Concernant les véhicules électriques, ceux-ci font essentiellement l’objet d’une acquisition par les entreprises et les collectivités. Mais la citadine Renault ZOE a rebattu les cartes depuis sa sortie en mars dernier : la cible première de la marque au losange concernant son véhicule électrique phare sont les particuliers.
Cette excellente tendance a pour mérite de tordre le cou aux idées des détracteurs du véhicule électrique : trop cher, trop peu d’autonomie, pas assez de bornes de recharge, … En 2014, la croissance devrait se poursuivre dans les mêmes proportions : déploiement soutenu de bornes publiques par les collectivités, arrivée du câble « CRO » permettant de recharger la ZOE sur n’importe quelle prise électrique, multiplication des modèles – VW e-Golf, Ford C-Max Energi, …