Voiture électrique : est-ce le bon moment pour acheter ?

Publié le 23 mars 2016 à 07h05 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Deuxième modèle le plus vendu en France, la berline compacte Nissan LEAF bénéficie depuis peu d’une nouvelle batterie lui offrant près de 200 km d’autonomie sur une seule charge

Offre élargie, autonomie moyenne de 150 km, recharge facilitée à domicile et sur la voie publique, bonus de 6 300 euros, Superbonus de 10 000 euros, exonération totale de la TVS pour les entreprises : en France, les acheteurs de voitures électriques sont particulièrement choyés. Mais à l’heure des prix bas à la pompe, est-ce vraiment le bon moment pour acheter ?

 

Jusqu’à 10 000 euros d’aide à l’achat

Dans l’Hexagone, le marché de la voiture électrique se porte bien. Sur le seul mois de février, le pays a enregistré plus de 2 000 immatriculations le plaçant devant la Norvège au classement des nations européennes les plus dynamiques en matière de ventes de véhicules à batteries. Pour arriver à cette performance, le gouvernement n’a pas ménagé ses efforts : maintien du bonus « écologique » de 6 300 euros, élargissement des conditions d’accès au Superbonus de 10 000 euros – contre la mise à la casse d’un véhicule diesel dont la première mise en circulation est antérieure au 1er janvier 2006 –, financement d’un réseau de charge publique composé à fin 2015 de quelque 10 000 bornes de recharge, … Mieux encore : à l’usage, un modèle électrique ne coûte pas plus d’1 euro pour parcourir 100 km.

 

Un budget entretien réduit de 75 %

Associés à des coûts d’entretien sensiblement réduits – une économie de 75 % sur le budget entretien d’un véhicule thermique équivalent – et à une fiscalité avantageuse pour les entreprises qui bénéficient d’une exonération totale de la taxe sur les véhicules de société (TVS), les efforts du gouvernement et des collectivités finissent par payer. L'an passé, les ventes françaises de voitures électriques ont ainsi approché 1 % de part de marché tandis que les particuliers représentaient 60 % des acheteurs (contre seulement 30 % un an plus tôt). Mais les aides à l’achat seules ne suffisent pas à expliquer le succès grandissant des véhicules électriques. Avec une quinzaine de modèles couvrant quasiment tous les segments, les constructeurs contribuent également à la croissance du marché.

2016 : le TOP 5 des voitures électriques en France 

Une offre élargie et un réseau de bornes rapides

Citadines BMW i3, Peugeot iOn et Renault ZOE, berlines compactes Nissan LEAF et Volkswagen e-Golf, utilitaires/ludospaces Nissan e-NV200 (5 et 7 places) et Renault Kangoo Z.E., crossover urbain Kia Soul EV, berline Tesla Model S, monospace compact Mercedes B 250e, utilitaires Citroën Berlingo EV et Peugeot Partner EV, … Avec une autonomie réelle comprise entre 120 et 200 km (suivant les modèles, 450 km sur la Model S) et une recharge facilitée à domicile via une prise de courant domestique classique, les modèles électriques séduisent également par leur douceur de fonctionnement et les avantages à l’usage (stationnement gratuit dans un nombre croissant de communes). Enfin, la possibilité de faire le plein en 30 minutes sur les 450 bornes de recharge rapide installées par Nissan et EDF sur les principales aires d’autoroute et de nombreux centres commerciaux permettent dorénavant d’envisager sans stress des trajets plus longs.

 

TOP 5 FEVRIER 2016 : sur ce seul mois, le marché français du véhicule électrique a enregistré plus de 2 000 immatriculations. La citadine Renault ZOE arrive en tête avec 1 200 ventes, suivie de la compacte Nissan LEAF (286 unités), de l’utilitaire Renault Kangoo Z.E. (256 unités), des citadines Peugeot iOn (109 unités) et BMW i3 (126 unités).

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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