Uber à Londres : en 2025, toute sa flotte sera électrique

Publié le 24 octobre 2018 à 21h00 | La rédaction | 3 minutes

En appliquant une surcharge de 17 cents par kilomètre, Uber veut convertir la totalité de sa flotte londonienne à l’électrique

VIDEO - Sous forte pression à Londres, Uber veut y réserver l’accès à son application aux seules voitures électriques. Pour financer sa démarche, le leader mondial des VTC annonce une hausse des tarifs à partir de l’an prochain.


En plein bras de fer judiciaire avec la municipalité de Londres, Uber vient d’annoncer un vaste plan "air pur" pour que d’ici 2025 toutes ses voitures dans la capitale britannique soient électriques. « Le maire de Londres a une vision ambitieuse pour réduire la pollution de l'air dans la capitale et nous sommes déterminés à faire tout ce que nous pouvons pour la soutenir », a expliqué Dara Khosrowshahi, directeur général d'Uber.

Pour aider ses chauffeurs londoniens à passer aux véhicules faiblement polluants, Uber va mettre en place une nouvelle commission sur les courses. Le VTC facturera à ses clients une surcharge de 15 pence (17 centimes d'euro) par mile parcouru (1,6 kilomètre) et ce, à partir de début 2019. Objectif : parvenir à récolter plus de 200 millions de livres (226 millions d'euros) ; un fonds qui servira à l'achat des véhicules électriques.

20 000 chauffeurs convertis à l’électrique d’ici 2021

Avec ce dispositif, Uber estime que 20 000 chauffeurs seront passés à l'électrique d'ici la fin de 2021. Par ailleurs, plus un chauffeur fera de kilomètres, plus importante sera l’aide à laquelle il aura droit : selon la société américaine, un conducteur faisant 40 heures par semaine pourrait bénéficier jusqu’à 3 000 livres (3 397 euros) en deux ans, 4 500 livres (5 094 euros) en trois ans.

Elle propose en outre un dispositif d'aide pour se débarrasser des voitures diesel les plus polluantes, et dit, par ailleurs, avoir noué des partenariats avec des entreprises développant des bornes de recharge afin de faciliter l'utilisation des véhicules électriques pour ses chauffeurs.

La firme américaine, en prenant l'initiative sur l'équipement en véhicule électrique de ses chauffeurs londoniens, espère ainsi se concilier les bonnes grâces des autorités de la capitale britannique, Uber n'ayant décroché que de justesse en juin 2018 sa licence de 15 mois, sous le contrôle strict de l'autorité des transports de Londres (TFL). Cette victoire avec sursis avait été obtenue au terme d'une bataille judiciaire qui l'avait vu contester une décision de la TFL de lui suspendre sa licence.

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Lutte sans merci contre la pollution de l’air

Le maire de Londres, Sadiq Khan, mène la guerre aux véhicules polluants, et a prévu un péage de 12,50 livres (14,15 euros) pour les plus sales (diesel inclus) à partir d’avril 2019. Le gouvernement britannique prévoit la fin des véhicules alimenté au sans-plomb et au gasoil en 2040, mais à Londres, on souhaite anticiper cette fin du pétrole dès 2032.

« A terme, notre objectif est d’aider les gens à remplacer leur voiture par leur téléphone, en proposant un éventail de possibilités – aussi bien voitures que vélos, scooters ou transports publics – toutes dans l’appli Uber », a déclaré Dara Khosrowshahi.



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