Toyota Auris HSD hybride 2013 : l'essai détaillé
Publié le 03 janvier 2013 à 16h37 | Fabrice SPATH | 6 minutes
Cette deuxième génération possède un style bien plus affirmé tout en conservant les qualités intrinsèques de sa motorisation hybride
Présentée au dernier Mondial de l’Automobile et disponible depuis janvier 2013 dans les concessions du premier constructeur mondial, la deuxième génération de cette Toyota Auris HSD hybride possède un style bien plus affirmé tout en conservant les qualités intrinsèques de sa motorisation. Son prix, inférieur de 1 560 euros à l'Auris 2.0 D-4D diesel en finition Dynamic, finira par convaincre les plus sceptiques. Un essai plaisir signé Breezcar ...
Lancée en 2005, la Toyota Auris de première génération a été restylée en 2010 et s’est imposée comme la seule berline compacte proposant une motorisation hybride alliant un moteur thermique essence et un moteur électrique alimenté par un pack batteries embarqué. En 2012, 54 % des 6 700 Auris immatriculées en France l’ont été dans la version siglée du badge HSD (Hybrid Synergy Drive).
Une affaire de style
Tandis que la première génération était tout en rondeur, la seconde dispose de lignes plus tendues, plus dynamiques, avec un bouclier arrière très enveloppant rappelant les attributs de sa cousine nippone, la CT 200h de Lexus, la division haut de gamme de Toyota. Le capot plongeant, la calandre affutée comme une lame, les feux diurnes à LED à l’avant, la part belle donnée au chrome sur notre version d’essai équipée d’une couleur blanc nacré, tous ces éléments esthétiques visent à faire sortir la 5 portes compacte de l’anonymat.
Les ingénieurs ont prioritairement travaillé sur l’allégement et l’aérodynamisme du véhicule. Sur la version hybride, la structure de caisse gagne en rigidité tout en perdant jusqu’à 70 kg sur la balance, une prouesse due notamment à une nouvelle batterie nickel-métal-hydrure plus fine et plus légère positionnée sous la banquette arrière, comme sur sa petite sœur, la Toyota Yaris hybride. Plus basse de 5,5 cm, l’Auris de deuxième du nom abaisse son Cx et donc sa consommation qui, en cycle normalisé, s’établit à 3,9 l pour 100 km.
Un habitacle moderne et accueillant
Dotée d’une réelle personnalité par rapport à sa devancière, cette nouvelle Auris dispose d’une planche de bord moussée ou couverte de cuir pour sa version premium, de sièges confortables et d’un niveau d’équipements très satisfaisant. Disponible en deux finitions, Dynamic (à partir de 24 600 euros hors bonus) et Style (à partir de 26 600 euros hors bonus), la première disposant notamment d’un système de démarrage sans clé, de 4 vitres électriques, du système multimédia « Toyota Touch », la seconde offrant en sus le radar de stationnement arrière, les sièges chauffants, l’allumage automatique des feux ou encore le détecteur de pluie. L’habitabilité est dans la moyenne, le volume du coffre ne pâtissant plus de la taille de la batterie ; ainsi, la version hybride dispose d’un coffre de 360 l, identique à l’ensemble des motorisations.
Le confort appréciable des sièges, l’ergonomie intuitivede l’ensemble et les suspensions retravaillées participent à l’excellent confort de roulement, même sur chaussées pavées. Toutefois, même si la qualité des matériaux utilisés est un ton au-dessus de la première génération, la Toyota Auris hybride dispose de boutons en plastique liés au système multimédia semblant dater du siècle dernier. La montre digitale n’arrange en rien cette déception, faisant croire à un écran Casio des années 1990. Dommage, d’autant plus que les inserts aluminium sont du plus bel effet et que les assemblages sont précis.
Des performances équivalentes à la première génération
Seul modèle full hybride de sa catégorie, l’Auris HSD reprend le moteur essence 4 cylindres de 1,8 l développant 99 ch issu de la Prius. Ce dernier est associé à un moteur électrique de 80 ch, l’ensemble développant une puissance maximale de 136 ch. Equipée de jantes 17 pouces, la compacte nippone émet 91 g de CO2 par km parcouru, soit 2 gramme de moins que sa devancière … Si vous souhaitez voir équiper votre Auris d’une monte moins imposante, vous pourrez souscrire à l’option « minorante » des jantes en 15 pouces, réduisant votre facture de 300 euros et vos émissions de CO2 (87 g).
Dotée d’une boîte de vitesse à variation continue (CVT), bien connue sur les modèles hybrides du constructeur, l’Auris hybride nécessite un temps d’adaptation pour ne pas perdre en agrément de conduite. Parfaitement adaptée aux milieux urbains, cette nouvelle génération abat le 0 à 100 km/h en 10,9 secondes (contre 11,4 secondes pour l’ancienne) et peut parcourir jusqu’à 2 km en tout électrique, le tout à une vitesse maximale de 50 km/h. Malgré ses 136ch, sa conduite se fait en souplesse pour éviter de voir s’emballer le 4 cylindres à chaque pression franche sur l’accélérateur. Toyota annonce une consommation de 3,9 l pour 100 km en cycle normalisé ; lors de notre essai, alternant ville et voie rapide, la consommation réelle atteignait 5,5 l …
Des tarifs compétitifs face au diesel
Tout comme la première génération, l’Auris hybride est disponible à partir de 24 600 euros en finition intermédiaire Dynamic, soit 22 140 euros (bonus écologique de 2 460 euros déduit). Voici un rapide comparatif des modèles thermiques et hybrides ainsi que les finitions associées :
- Auris diesel 1.4 D-4D 90 ch Active (finition d’entrée de gamme) : à partir de 20 600 euros,
- Auris diesel 2.0 D-4D 124 ch Dynamic (finition intermédiaire) : à partir de 23 700 euros (bonus/malus neutre),
- Auris hybride HSD 136 ch Dynamic (finition intermédiaire) : à partir de 22 140 euros (bonus déduit).
>>>> retrouvez les comparatifs des véhicules hybrides vs thermiques dans notre article dédié ...
Toyota estime que le coût d’usage de l’hybride sur 3 ans serait inférieur de 2 500 euros au diesel, de quoi ramener la première version sous le prix de l’entrée de gamme diesel. Raison pour laquelle Toyota espère commercialiser en France 9 000 unités en 2013, dont 70 % en hybride. Dans le reste de l’Europe, la proportion des ventes entre motorisations hybride, diesel et essence devrait être équilibrée, aux alentours de 30 % pour chacune d’entre elles.
Le généreux bonus écologique français devrait donner raison à Toyota. Produite à Burnaston, au Royaume-Uni, la nouvelle Auris hybride dispose de qualités suffisantes en matière de style, d’habitabilité et de prix pour gagner des parts de marché sur le segment des compactes trusté par les VW Golf, Peugeot 308 et autres Renault Mégane. Le tout dans un produit exclusif qui sera décliné, dès l’été prochain, dans une inédite version break dénommée Touring Sports.
>>>> découvrez les caractéristiques de la Toyota Auris hybride ...