Torqeedo : en 2020, le Tesla des bateaux livrera son 100 000e moteur électrique
Publié le 28 novembre 2019 à 07h10 | La rédaction | 3 minutes
Pour son 15e anniversaire, l’allemand Torqeedo livrera son 100 000e moteur destiné au secteur maritime
Fondé en 2005, Torqeedo, spécialiste allemand des systèmes de propulsion électriques et hybrides destinés à la navigation maritime, fêtera ses 15 printemps l’an prochain. Une année au cours de laquelle l’entreprise allemande devrait livrer son 100 000e moteur électrique, un record dans le secteur.
Date qui devrait également être marquée par le lancement de deux nouveaux modèles de propulseurs, dont l’un destiné aux professionnels de la pêche en kayak. « Bien que nous soyons heureux d'avoir franchi ces étapes importantes, avoir du succès n’a jamais été le seul leitmotiv de Torqeedo en tant que société », a assuré toutefois Christoph Ballin, PDG et co-fondateur du groupe.
« Nous sommes animés par une vision, celle de créer des solutions technologiques que le monde n'a jamais vues, cela dans l’optique d’offrir une expérience de navigation de plaisance climatiquement neutre et plus durable », a-t-il expliqué par la suite.
Marché confidentiel
Selon M. Ballin, Torqeedo réinvestit chaque année plus de 12 % de son chiffre d'affaires dans la R&D - un niveau comparable à celui des entreprises technologiques de la Silicon Valley -, avec à la clé une large gamme de moteurs électriques maritimes de 0,5 à 100 kW livrés avec batteries, système de gestion de puissance et divers accessoires ; et plus de 130 brevets internationaux et multinationaux. « Notre stratégie d’entreprise a toujours été de repousser les limites et d'apporter des solutions de pointe sur le marché maritime », a-t-il souligné.
Bien que certains pays - à l’instar de la Norvège, de la Finlande et du Danemark - commencent à remplacer les navires voyageurs traditionnels par des navires voyageurs entièrement électriques, le marché des navires « zéro émission » reste encore confidentiel en Europe, et dans le monde. En France, elles représentent entre 1 et 2 % du secteur maritime, d’après Xavier de Montgros, le président de l'Association française du bateau électrique (AFBE).
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30 à 50 % plus cher que son homologue thermique
Silencieux, non polluant, sans odeur de gazole, le bateau électrique a indéniablement beaucoup d’atouts mais aussi un handicap : son prix. Il coûte de 30 à 50 % plus cher que son homologue thermique.
Par ailleurs, si l'achat d'une voiture électrique bénéficie d'aides du gouvernement depuis de nombreuses années, ce n'est le cas pour le bateau électrique que depuis le début de l'année, et uniquement pour l'achat d'un navire de transport de marchandises ou de passagers.
Plus orienté vers le transport de marchandises, le Vieux Continent, lui, préfère se concentrer sur le développement du GNL maritime, le gaz naturel liquéfié, présenté comme la solution d’avenir pour le transport maritime.