Thyssenkrupp : "sans acier, pas de voiture électrique"

Publié le 15 décembre 2017 à 11h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes

Sur la prochaine décennie, Thyssenkrupp compte tirer 1 milliard d’euros de son activité liée à la mobilité électrique

Au cours de la prochaine décennie, le groupe de sidérurgie allemand Thyssenkrupp prévoit d’atteindre au moins 1 milliard d’euros de commande pour ses chaînes automatisées de montage de batteries lithium-ion.

Leader dans les chaînes de fabrication

Thyssenkrupp s’attend à recevoir d’importantes commandes concernant des lignes de montage de batteries d’une valeur dépassant le milliard d'euros au cours de la prochaine décennie. Le géant allemand d'ingénierie et de sidérurgie estime en effet que les accumulateurs lithium-ion vont devenir « la technologie dominante » pour la propulsion des véhicules électriques à moyen terme. Une projection qui, au cas où elle se réaliserait, lui profiterait alors grandement, étant donné que le groupe est l’un des leaders mondiaux dans la fabrication de chaînes de montage servant à la production automatisée de batteries pour véhicules électriques.

Pas de mobilité électrique sans acier

 « Sans acier, il n'y aura pas de mobilité électrique », a par ailleurs souligné Bernhard Osburg, responsable des ventes automobiles chez Thyssenkrupp Steel Europe. Et d’ajouter : « Nous nous attendons à ce que l'E-mobilité soit une affaire rentable pour nous ». Les bandes d'acier électrique et les aciers haute résistance dont son groupe est producteur, verront leur demande également croître avec la hausse de production des véhicules électriques, a-t-il aussi argué.

Liens étroits entre sidérurgistes et constructeurs

L’actuelle transition vers la mobilité électrique met en lumière les besoins de l’industrie automobile en métaux de diverses sortes. Une situation qui conduit naturellement les investisseurs à scruter ce qui se passe du côté des groupes de sidérurgie, et d’observer notamment les réseaux tissés par ces derniers avec les équipementiers et les constructeurs.

Pour ce qui est de Thyssenkrupp en particulier, la firme basée à Essen affirme que ses composants sont utilisés dans neuf voitures haut de gamme sur dix et qu’elle tire de cette industrie un quart de ses ventes mondiales, qui représentent environ 10 milliards d’euros. En parallèle, le groupe allemand ne cesse de réaffirmer qu’il souhaite se désengager de ses activités de fabrication d’aciers dont les cours sont jugés trop volatiles.

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.



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