Véhicules électriques : Theresa May veut voir le Royaume-Uni "en tête du peloton"
Publié le 19 septembre 2018 à 05h00 | La rédaction | 3 minutes
Pour réduire les émissions les émissions de CO2 lié au secteur des transports, le Royaume-Uni s’est fixé pour objectif qu’en 2030, une voiture vendue sur deux sera électrique.
Le 11 septembre, la ville de Birmingham accueillait le premier Zero Emission Vehicle Summit. Un événement au cours duquel le Premier ministre Theresa May a tenu un discours très offensif sur le sujet des véhicules électriques. Au programme : un nouveau financement de 118 millions d’euros et une sortie du thermique à l’horizon 2040.
Le premier sommet britannique sur les véhicules « à émissions nulles » s’est tenu à Birmingham, le 11 septembre. A cette occasion, Theresa May a dévoilé un financement public supplémentaire de 106 millions de livres (118 millions environ) pour les technologies à faible intensité de carbone.
« Je veux voir la Grande-Bretagne, une fois de plus, prendre la tête du peloton et travailler avec les industries et les pays du monde entier pour être le fer de lance du changement », a déclaré la Première ministre, lors d’un sommet qui a vu la participation de nombreux représentants d’entreprises, aussi bien étrangers que britanniques, mais également de plusieurs décideurs politiques venus d’Europe, d’Asie et des Etats-Unis.
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« J’ai confié à ce pays une mission ambitieuse : mettre le Royaume-Uni à l'avant-garde de la conception et de la fabrication de véhicules électriques, et faire en sorte que toutes les nouvelles voitures et les vans soient effectivement zéro émission d'ici 2040 », a martelé Mme May.
Manque de bornes de recharge, principal frein à l’achat
Le Sommet de Birmingham fait suite à l’adoption de la feuille de route gouvernementale « Road to Zero strategy », dont l’un des plus objectifs phare est qu’au moins la moitié de toutes les voitures particulières nouvellement immatriculées au Royaume-Uni soient classées parmi les véhicules « à très faibles émissions », 40 % au moins pour les utilitaires, et ce dès l’année 2030. Un plan pour lequel les pouvoirs publics du pays mettront en place un fond de 400 millions de livres (448 millions d’euros environ) rien que pour le développement des infrastructures de recharge.
Commentant les déclarations de Theresa May, Edmund King, le président de l’Association Automobilist (AA), a d’ailleurs pointé le faible nombre de stations de recharge déployé dans le royaume comme le principal frein au développement du marché des voitures électriques. « Il reste du travail à faire pour construire un réseau de charge durable, facile d'accès et d'utilisation », a-t-il affirmé, citant par ailleurs une étude montrant que huit conducteurs britanniques sur dix considéraient le manque de stations de ravitaillement comme une « pierre d'achoppement » à l’achat de véhicules faiblement polluants. Malgré cela, M. King considère que le Royaume-Uni a les atouts pour « montrer la voie » en matière de transport à faibles émissions.
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Au cours du sommet, Theresa May a par ailleurs tenu une table ronde sur l'avenir de l’automobile avec des entreprises de premier plan d'Allemagne, des États-Unis, du Japon, de Chine, d'Espagne et d'Inde. Des discussions qui, selon elle, « favoriseront la conception, l'utilisation, l'adoption et l'infrastructure nécessaires à des véhicules plus propres et plus écologiques » et permettront de réduire « considérablement » l'un des principaux facteurs qui contribuent aux émissions de gaz à effet de serre.