Voiture électrique : Tesla Motors en discussion avec BMW et Nissan

Depuis l’annonce du constructeur Tesla Motors quant à l’ouverture de ses brevets, BMW et Nissan se sont rapprochés du californien dans le but d’évoquer une possible harmonisation des bornes de recharge. Objectif : accélérer le développement de la voiture électrique au niveau international.

Tesla Motors partage ses technologies façon open source 

D’après une information publiée le 15 juin dernier par le Financial Times, BMW et Nissan seraient entrés en discussion avec le concepteur de la Tesla Model S. Et même si rien n’a été officialisé et que les spéculations vont bon train, on sait d’ores et déjà que les sujets évoqués portaient sur les batteries, leurs prix ainsi que la recharge des véhicules électriques. BMW a lancé fin 2013 une gamme i dédiée à l’électromobilité actuellement composée de la citadine BMW i3 et de la supercar hybride rechargeable BMW i8. De son côté, Nissan dispose de deux véhicules à propulsion électrique : la berline compacte Nissan LEAF vendue à plus de 115 000 exemplaires depuis sa commercialisation fin 2010 et le Nissan e-NV200 dans des déclinaisons utilitaire et transport de personnes. Quant à Tesla Motors, le jeune constructeur californien né en 2003 commercialise la berline Tesla Model S et, à compter du premier trimestre 2015, le SUV Tesla Model X. Dotés d’une autonomie 2 à 3 fois supérieure à leurs concurrentes, ces deux modèles peuvent se recharger sur les Superchargers de Tesla Motors dont le 100^e a été inauguré le mois dernier. Intégrant plusieurs bornes de recharge de grande puissance – de 120 à 135 kW –, ces Superchargers ne sont pas accessibles aux véhicules électriques des autres constructeurs.

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Un Supercharger Tesla Motors aux Etats-Unis : chaque station est équipée de 5 à 10 bornes de recharge ultra-rapide
 

Charge rapide : 4 standards non compatibles

Régulièrement, Tesla Motors fait l’objet de critiques de la part des constructeurs « conventionnels » (lire notre article au sujet des critiques émises par Daimler et R. Bosch en Allemagne). Ses véhicules intégrant une importante et lourde batterie se rechargeant sur des bornes de forte puissance agacent dans le milieu automobile. Tandis qu’une Model S peut intégrer jusqu’à 85 kWh d’énergie et recharger ses batteries sur une borne délivrant une puissance de 120 ou 135 kW (DC, courant continu), une Nissan LEAF se « contente » d’une capacité de batterie de 24 kWh et d’une recharge sur une station rapide CHAdeMO en 53 kW (DC, courant continu). Chez BMW – à l’instar de tous les modèles électriques allemands –, les ingénieurs ont opté pour le standard Combined Charging System (CCS) qui délivre une puissance de 50 kW (DC, courant continu). Pour se donner une chance d’harmoniser l’ensemble de ces standards de charge, les 3 constructeurs se sont rencontrés, une rencontre provoquée suite à l’annonce faite par Tesla Motors quant à son intention de partager certaines briques de technologies façon open source. Parmi les sujets évoqués : la capacité des batteries, le prix des batteries – actuellement, 1 kWh en technologie lithium-ion coûte 500 euros –, les standards de charge ainsi que les temps de charge.

A RETENIR : chaque constructeur ou groupe de constructeurs a développé sa propre technologie de recharge rapide des batteries de véhicules électriques. Les deux principaux standards sont CHAdeMO pour les constructeurs nippons et CCS (Combined Charging System) pour les constructeurs allemands et américains. Tesla Motors a développé son standard de recharge ainsi que le français Renault. Chacun de ces standards dispose de connecteurs côté véhicule qui lui sont spécifiques : Type 2 pour Renault, Type 4 pour CHAdeMO, Combo 2 pour le CCS, … Seul Tesla a développé un adaptateur CHAdeMO pour sa Model S.