Voiture électrique sur autoroute : vers un tarif préférentiel
Publié le 26 mai 2015 à 17h41 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
Deuxième voiture électrique la plus vendue en France, la berline compacte Nissan LEAF profitera de ce dispositif
Les propriétaires de véhicules électriques pourront prochainement bénéficier de tarifs réduits en empruntant les autoroutes françaises. Une mesure qui va de pair avec l’installation de 200 bornes de recharge rapide sur les grands axes autoroutiers.
Autoroutes à tarifs réduits : le marronnier qui devient réalité
La mise en place d’un tarif préférentiel à destination des propriétaires de voitures électriques empruntant les autoroutes françaises est un sujet apparu à l’automne 2012. A l’occasion de son passage au Mondial de l’Automobile de Paris, Arnaud Montebourg alors Ministre du Redressement Productif annonçait déjà cette mesure destinée à favoriser l’adoption de la voiture 100 % électrique par ses concitoyens. Deux ans plus tard, une information parue dans le Journal du Dimanche nous apprenait que le nouveau gouvernement planchait sur la mise en place courant 2015 d’un tarif différencié pour les automobilistes faisant du covoiturage et ceux utilisant un modèle électrique ou hybride rechargeable. Il y a quelques jours, le sujet est redevenu d’actualité à l’occasion de l’examen en seconde lecture du projet de loi sur la transition énergétique.
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200 bornes de recharge rapide sur les autoroutes à fin 2015
L’adoption par les députés de l’amendement 997 contraint ainsi les sociétés d’autoroutes à mettre en place des tarifs différenciés entre véhicules conventionnels, « véhicules à très faibles émissions » et ceux utilisés dans le cadre du covoiturage. Si on peut évidemment se réjouir d’une telle mesure, il faut toutefois se garder de tout optimisme précoce. On ne connaît ni le système qui permettrait de différencier aux barrières de péage les véhicules « vertueux » – la Ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a évoqué la mise en place d’une pastille – ni le calendrier. Autre nouveauté introduite par l’amendement 1 000 : l’appellation « voiture propre » est abandonnée au profit de « véhicules à très faibles émissions » (100 % électriques) et « véhicules à faibles émissions (hybrides rechargeables et quelques hybrides). Ainsi, les voitures hybrides rechargeables seraient ainsi exclues de facto du tarif autoroutier préférentiel. Cette annonce est à rapprocher de celle faite fin 2014 concernant le déploiement de 200 bornes de recharge rapide – 80 % du « plein » réalisé en moins de 30 minutes – sur les principaux axes autoroutiers en France.