Malus 2019 : les SUV hybrides affectés par le nouveau barème

Publié le 28 septembre 2018 à 09h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Au 1er janvier 2019, les Honda CR-V, Toyota RAV4 et Lexus RX 450h à motorisation hybride verront leur malus augmenter

Avec l’abaissement de 3 grammes du barème du malus « écologique » au 1er janvier 2019, les SUV familiaux à motorisation hybride seront plus durement touchés par le dispositif. Si le montant du malus reste minime et sera compensé par le constructeur, le phénomène ne fera que se renforcer dans les prochaines années.


Sale temps pour les SUV hybrides. Si les crossovers compacts à l’image des Kia Niro et Toyota C-HR sont pour l’instant épargnés par le double effet de l’augmentation des émissions de CO2 - via le cycle WLTP - et l’abaissement du seuil de déclenchement du malus en France, les modèles des segments supérieurs seront davantage concernés par cette taxe. Renchérissant légèrement les tarifs du nouveau Honda CR-V et ceux des Toyota RAV4 Hybrid et Lexus RX 450h.

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Malus pour tous !

Dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) en cours de discussion au Parlement, tous les modèles émettant plus de 117 g de CO2 par kilomètre seront concernés par un malus à compter du 1er janvier prochain. Le CR-V qui doit signifier le grand retour de Honda dans l’hybride en Europe n'aura droit à aucun répit pour son lancement, ses émissions de 120 g (traction avant) et 126 g (transmission intégrale) déclenchant dès cette année des mali d’un montant respectif de 50 et 140 euros.

Le constat est identique chez le compatriote Toyota-Lexus, ses RAV4 Hybrid (122 g) et RX 450h (126 g) étant affectés d’un malus alors qu’il y a peu, les deux SUV se maintenaient dans la zone neutre du barème. Et la tendance risque de prendre de l’ampleur sur les prochaines années, le gouvernement souhaitant abaisser le seuil de déclenchement du malus de 3 grammes chaque année jusqu’en 2021. Et la généralisation du cycle WLTP - proche des conditions réelles d’utilisation - fera augmenter les émissions et basculer plus rapidement les modèles les plus lourds et les moins aérodynamiques.

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L’avenir de l’hybride en suspens

Les entreprises sont déjà affectées par le nouveau cycle d’homologation, renchérissant la taxe sur les véhicules de société (TVS) qui, à condition de faire l’acquisition d’un véhicule hybride essence-électrique émettant moins de 110 g de CO2/km, fait l’objet d’une exonération durant 12 trimestres (2 ans). Concernant une exonération totale, seuls les modèles électriques et hybrides rechargeables émettant moins de 60 g de CO2/km sont concernés.

Outre-Manche, le débat concernant l’avenir des motorisations essence-électrique a été initié il y a quelques mois. Dans le cadre de la fin de la commercialisation des véhicules à motorisations thermiques d’ici 2040, responsables politiques et représentants d’ONG ont posé la question de la pertinence de la technologie hybride dont les gains d’émissions sont nuls avec l’arrivée du cycle WLTP. Un discours que réfute Toyota, l’un des plus grands constructeurs automobiles au Royaume-Uni, qui s’apprête à élargir son offre pour répondre à la demande des consommateurs.

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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