Renault ZOE : 5 choses à savoir sur la seconde génération

PHOTOS - Lancée il y a déjà 6 ans, la citadine électrique du Losange vient d’être aperçue dans une tenue de camouflage. Alimentant les spéculations au sujet d’une seconde génération au design revu et à l’autonomie étendue. Pour vous, la rédaction de BreezCar fait le point sur les principales informations déjà révélées par le constructeur.

1. Seconde génération ou restylage ?

Voiture électrique la plus vendue en Europe pour la quatrième année consécutive, la Renault ZOE assemblée sur le site francilien de Flins (Yvelines) a fait le choix d’une amélioration continue. Nouvelles motorisations, hausse substantielle de la capacité de la batterie et donc de l’autonomie réelle (300 km WLTP), enrichissement du système d’infodivertissement, lancements de séries spéciales (Edition One, Star Wars, Iconic) : autant d’améliorations destinées à conforter la citadine dans sa position de leader.

Pourtant, la concurrence s’organise et la petite électrique est de plus en plus menacée par la montée en puissance de la compacte Nissan LEAF - numéro 1 des ventes en septembre - et du petit crossover Hyundai Kona Electric (10 000 commandes). Malgré cela, le constructeur de Boulogne-Billancourt devrait se contenter d’un restylage en profondeur et non d’une véritable seconde génération. La ZOE ne devrait donc pas reposer sur une nouvelle plateforme commune à l’Alliance tandis que son design évoluera en douceur, comme en témoignent les premières photos espion.
 

2. Autonomie et batterie

Commercialisée fin 2012 avec un accumulateur Lithium-Ion d’une capacité utile de 22 kWh, la première version du modèle a fait l’objet d’un restylage technique à l’automne 2016. Avec pour conséquence l’augmentation de la taille de la batterie (41 kWh) mais aussi celle de l’autonomie qui, selon le nouveau cycle WLTP proche des conditions réelles d’utilisation, permet de parcourir 300 km sur une seule charge.

Sur le segment B, les concurrents Hyundai Kona et DS3 Crossback E-Tense à la carrosserie de crossover embarquent une batterie d’une capacité totale maximale respective de 64 kWh et 50 kWh (lire aussi Voiture électrique : la batterie et sa capacité, casse-tête des acheteurs). Logiquement, ZOE devrait bénéficier d’un gain d’environ 10 kWh pour rester dans la course, même si Gilles Normand, le directeur de la division véhicules électriques du constructeur, a récemment confié que la portée actuelle correspond aux besoins de 80 % des propriétaires.

3. Motorisations et rendement

À son lancement, le modèle bénéficiait d’un seul bloc moteur développé par le partenaire Continental. Baptisé Q90 - Q pour Quick ou « rapide » -, ce moteur toujours proposé au catalogue - mais qui représente 5 % des ventes - est associé au chargeur embarqué Caméléon dont la spécificité est d’accepter un large spectre de puissances, de 2,3 kW sur une prise domestique ou renforcée à 43 kW sur l’une des très nombreuses stations rapides déployées en France.

Mais le faible rendement de la charge (60 %) à basse puissance a conduit le constructeur à développer et produire à Cléon (Seine-Maritime) son propre moteur décliné en trois puissances (R75, R90 et R110) qui pourrait être amené à évoluer encore l’an prochain. Des moteurs au meilleur rendement mais dont la particularité est de voir leur puissance de charge limitée à 22 kW. Si le premier niveau de puissance a été abandonné au printemps dernier avec l’arrivée du R110 (108 ch), le bloc Q90 sous-traité à l’équipementier allemand devrait également disparaître.

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4. Puissances et standards de charge

La raison de ce remaniement : l’abandon du standard de charge rapide 43 kW AC (courant alternatif) au profit du standard Combined Charging System (CCS). Minoritaire en 2013, ce dernier s’est imposé auprès de tous les constructeurs, allemands comme sud-coréens et français. Sa particularité réside essentiellement dans sa capacité à délivrer des puissances bien supérieures aux bornes rapides actuellement déployées. Ainsi du Hyundai Kona qui, sur une station publique 100 kW DC (courant continu), recharge l’équivalent de 300 km d’autonomie en seulement 54 minutes.

La « nouvelle » Renault ZOE disposera donc de ce standard de charge rapide tout en conservant le chargeur Caméléon, garant d’une compatibilité avec la majeure partie des milliers de bornes de recharge déployées par les collectivités dans l’espace public. L’actuelle version équipée d’une batterie de 41 kWh fait le plein intégral d’énergie en 7h30 sur une Wallbox résidentielle ou une borne publique 7 kW, en 3h40 sur une borne « accélérée » de 22 kW. Des temps de charge qui seront revus à la hausse si la « seconde phase » de la citadine hérite d’un accumulateur de plus grande taille.

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5. Commercialisation et tarifs

Selon les premières spéculations, cette nouveauté pourrait être dévoilée en première européenne en septembre 2019, lors du salon de Francfort, tandis que les premières livraisons clients interviendraient fin 2019-début 2020. Et selon nos confrères du site Automobile Propre qui ont révélé l’arrivée d’une ZOE « phase 2 » au printemps, l’usine de Flins a été arrêtée cet été pour préparer l’arrivée de la nouvelle version attendue par les équipes du site courant 2019.

Désormais disponible à la location ou en achat intégral, la batterie de la citadine bénéficiera des mêmes modalités d’acquisition. Et grâce à une chimie améliorée et à la baisse régulière du coût du kWh, la pile Lithium-Ion à la capacité plus importante devrait conserver les mêmes dimensions que l’actuelle version et bénéficier d’un tarif en hausse de 1 500 à 2 000 euros selon les finitions (actuellement à partir de 17 200 euros, bonus de 6 000 euros déduit).

En prime, l’électrique héritera des dernières aides à la conduite de sa sœur Clio de cinquième génération, dont un régulateur de vitesse adaptatif comme en témoigne le radar intégré à la calandre avant.

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