Renault Eolab : comment fonctionne l’hybride à 1l/100 km ? (+ vidéo)

Publié le 01 octobre 2014 à 17h49 | Fabrice SPATH | 4 minutes

Dans la conception du Renault Eolab, les ingénieurs ont travaillé sur l’allégement, l’aérodynamisme ainsi que le groupe hybride du véhicule

En avant-première, le constructeur Renault dévoilera son concept hybride rechargeable au Mondial de Paris qui ouvrira ses portes au grand public le 4 octobre prochain. Baptisée Eolab, la vitrine technologique de la marque promet une consommation de 1l/100 km et une multitude d’innovations. L’occasion pour Breezcar de détailler son fonctionnement au quotidien.

 

La combinaison d’un moteur essence et d’un moteur électrique

A la fois laboratoire technologique et étude de style, le démonstrateur Renault Eolab est le premier véhicule hybride que présente la marque au losange au public. Enfin, plutôt hybride rechargeable puisque l’Eolab est doté d’une batterie qui peut être branchée sur une prise de courant standard ou une borne de recharge adaptée, tout comme la citadine 100 % électrique Renault ZOE. A la différence près que le Renault Eolab intègre un deuxième moteur aux côtés du bloc électrique, thermique essence celui-là. Le groupe est ainsi constitué :

  • d’un moteur 3 cylindres 1.0l essence de 75 ch
  • d’un moteur électrique de 68 ch
  • d’une batterie Lithium-Ion d’une capacité de 6,7 kWh


Si la batterie est de taille moins importante que sur un modèle électrique pur – 22 kWh sur la Renault ZOE –, elle permet à l’Eolab de parcourir jusqu’à 60 km en mode électrique, une autonomie qui varie en fonction du style de conduite, du type de parcours et de l’utilisation des auxiliaires (chauffage et climatisation). Une autonomie qui peut s’avérer plus que suffisante pour ses déplacements au quotidien (domicile-travail, loisirs, …).

 

Une innovante transmission à 3 rapports seulement

Préfiguration de la Mégane de 4e génération et des solutions d’hybridation des véhicules de la marque, le Renault Eolab est doté d’une innovante transmission à seulement 3 rapports. Il n’est pas ici question d’embrayage comme chez Toyota (transmission à variation continue de type CVT) ou encore chez Volkswagen (double embrayage DSG). Sur le concept de Renault, les deux premiers rapports sont couplés au moteur électrique, le troisième au moteur thermique. Et en l’absence d’embrayage, le passage des différents rapports est assuré par un système de contrôle intelligent qui propose pas moins de 9 combinaisons possibles entre les modes électriques et thermiques.

 

Roulez en électrique en semaine, en hybride sur les longues distances

Baptisée Z.E. Hybrid, la technologie hybride rechargeable permet à l’Eolab de démarrer en mode 100 % électrique jusqu’à 70 km/h. A ce moment-là, le second rapport est automatiquement enclenché pour permettre au véhicule de rouler jusqu’à la vitesse de 120 km/h, toujours en électrique. Lorsque la batterie est déchargée ou lorsque le véhicule dépasse les 120 km/h, le troisième rapport enclenche le moteur thermique. Sur de longues distances, le démonstrateur Eolab propose un mode spécifique permettant de maintenir la charge de la batterie. Comment ? Tout simplement en faisant intervenir le moteur thermique à basse vitesse. L’objectif de ce mode est de faire bénéficier au conducteur un vrai gain de puissance en cumulant les deux blocs (électrique et essence). Quant à la batterie, celle-ci se charge évidemment sur une prise (4 heures) ou une borne de recharge (2h30) et via le dispositif de récupération d’énergie cinétique au freinage.


 

Vers une généralisation de l’hybride rechargeable chez Renault ?

Né de la volonté du gouvernement Ayrault de voir les constructeurs nationaux proposer des véhicules à très basse consommation – 2l/100 km à l’horizon 2020 –, le concept Renault Eolab s’expose déjà en 2014, au Mondial de l’Automobile de Paris (du 4 au 19 octobre). Chez PSA Peugeot Citroën, les concepts à 2l/100 km seront représentés par la Peugeot 208 et le Citroën C4 Cactus Airflow, tous deux équipés de la technologie Hybrid Air maison. Avec son Eolab, le constructeur de Boulogne Billancourt va plus loin : proposer dès à présent un véhicule capable de consommer 1/100 km. Des chiffres qui sont toutefois à manier avec précaution, ceux-ci étant issus du cycle d’homologation NEDC – New European Driving Cycle – très favorable aux modèles électriques et hybrides. L’Eolab semble également indiquer un infléchissement dans la stratégie 100 % électrique voulue par Carlos Ghosn. Après les véhicules utilitaires hybride diesel-électrique à l’horizon 2020, des véhicules particuliers Renault Mégane ou Laguna animés par un groupe hybride rechargeable ?

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Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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