Voiture électrique : Renault investit massivement en France
Publié le 15 juin 2018 à 09h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
D’ici 2022, Renault investira 1 milliard d’euros dans la modernisation et les capacités de production de ses usines en France
A la veille de l’assemblée générale qui aura lieu cet après-midi, Renault a annoncé un grand plan d’investissement sur 5 ans. Objectif : injecter 1 milliard d’euros en France pour rénover les usines et doper les capacités de production des futurs véhicules électriques de l’Alliance.
Il y a quelques semaines, nous évoquions la possibilité pour l’usine de Flins (Yvelines) de devenir un site entièrement dédié à l’électrique avec la délocalisation en Turquie de la majeure partie de la production de la future Clio et la montée en puissance de Renault ZOE. Une hypothèse qui pourrait devenir réalité au regard du plan stratégique « Drive the Future » dans lequel l’électrique tient une place prépondérante, du moins dans l’Hexagone.
Nouveaux véhicules pour Douai
Annoncé hier, à la veille de l’assemblée générale du constructeur, un plan d’investissement d’un montant d’un milliard d’euros doit en effet faire de la France un pôle d’excellence dans le domaine du développement et de la production de véhicules électriques. Ainsi l’usine de Douai (Nord) accueillera plusieurs nouveaux véhicules « zéro émission » de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi à partir de 2021 tandis que les travaux de rénovation démarreront prochainement.
Triplement de la capacité à Cléon
Pour éviter les goulets d’étranglement sur ses chaînes de production, le groupe français va également tripler la capacité de production de moteurs électriques à Cléon (Seine-Maritime), passant de 80 000 unités par an actuellement à plus de 240 000 unités en 2022.
Les deux usines historiques dans l’assemblage de modèles électriques – Flins pour ZOE et Maubeuge pour Kangoo Z.E. – bénéficieront de travaux destinés à moderniser les lignes et à accroître leurs capacités. A Flins, le rythme de production de ZOE passera de 60 000 unités cette année à 120 000 en 2022.
En phase avec le plan gouvernemental
La firme au Losange double l’investissement de 500 millions d’euros annoncé fin 2016 pour la modernisation des usines françaises. Une partie de ce financement sera par ailleurs réservé au recrutement de 5 000 nouveaux salariés en CDI et à la formation. Hasard du calendrier, la fin du plan stratégique « Drive the Future » correspond à celle du plan de la filière à l’issue duquel l’État – qui est actionnaire du constructeur à hauteur de 15 % – table sur quelque 600 000 véhicules électriques en circulation dans le pays et 100 000 bornes de recharge installées dans l’espace public.