Voiture électrique : Renault embauche, Volkswagen dégraisse
Publié le 13 octobre 2016 à 09h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Présenté au Mondial de Paris, le concept Volkswagen I.D. n’aura droit à sa version de production qu’à l’horizon 2020
Le constructeur français surfe sur la vague du succès tandis que le groupe allemand tire les conséquences du Dieselgate. En deux ans, Renault aura recruté 3 000 CDI sur des métiers relevant notamment de la mobilité électrique. Au contraire de Volkswagen qui souhaite licencier 25 000 salariés sur les 10 prochaines années.
La réalité après la magie du salon
Le Mondial de l’Automobile de Paris 2016 qui fermera ses portes le 16 octobre prochain aura été une édition très électrique. Entre la présentation et la commercialisation de la citadine Renault ZOE équipée d’une nouvelle batterie offrant jusqu’à 300 km d’autonomie en conditions réelles d’utilisation et le concept Volkswagen I.D. préfigurant la future berline 100 % électrique dont le lancement est attendu pour 2020, les promesses furent belles. Passé la magie des premiers jours du salon parisien, la réalité reprend le dessus et outre-Rhin elle n’est pas particulièrement reluisante.
VW : jusqu’à 2 500 licenciements/an
Toujours empêtré dans le scandale du Dieselgate qui a touché plus de 11 millions de véhicules diesel dans le monde, la firme de Wolfsburg souhaite licencier quelque 25 000 salariés sur les 10 prochaines années. Si des discussions entre la direction et les puissants syndicats allemands ont bien été amorcées, les incertitudes demeurent quant à la procédure employée (licenciements secs ou départs volontaires à la retraite). Le groupe Volkswagen souhaite dégraisser ses effectifs pour mieux se concentrer sur la mobilité électrique et la conduite autonome.
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Losange : 3 000 recrutements en 2 ans
Deux activités également prioritaires, pour Renault qui, au même moment, annonçait le recrutement de 1 000 nouveaux collaborateurs en CDI. Une annonce qui fait suite à une première vague d’embauche qui est intervenue en 2015 et une seconde en février 2016. Au total, le constructeur de Boulogne-Billancourt aura recruté 3 000 nouveaux salariés répartis pour moitié sur des fonctions de production et pour une autre moitié sur les métiers de l’ingénierie. Après avoir été « raillé » il y a quelques années au sujet de sa stratégie électrique, le Losange dispose désormais d'un temps d'avance sur ses confrères.