Bus électriques : la RATP lance le plus important appel d'offres d'Europe
Publié le 09 février 2018 à 07h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
Après avoir expérimenté des bus électriques sur 5 de ses lignes, la RATP et IDF Mobilités lancent le plus appel d'offres d'Europe pour l'achat de 1 000 exemplaires
Ile-de-France Mobilités et la RATP viennent de lancer l’une des plus importantes commandes au monde de bus « zéro émission ». Le résultat de l’appel d’offres sera connu en 2019 tandis que les premiers exemplaires seront livrés en 2020.
La RATP et Ile-de-France Mobilités (ex-Stif) – l’autorité organisatrice des transports dans la région capitale – ont lancé récemment l’un des plus importants appels d’offres au monde pour l’acquisition de nouveaux autobus 100 % électriques. La consultation va concerner une commande potentielle de 1 000 véhicules « zéro émission », dont 250 ferme, pour un montant qui ne pourra pas dépasser 400 millions d’euros. C’est « le plus important appel d’offres d’Europe pour l’achat de bus électriques », s’est félicitée Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France qui deviendra propriétaire des matériels.
Premiers exemplaires livrés en 2020
Les premiers véhicules – des bus de 12 mètres, soit la taille standard – devront être livrés fin 2020, sachant que le résultat de l’appel d’offres sera connu en 2019. Alstom, Heuliez ou encore Bolloré sont parmi les acteurs hexagonaux les mieux positionnés pour répondre à cet appel du fait qu’ils ont déjà fourni plusieurs exemplaires de leur production à la RATP pour des tests en conditions réelles. « S’il est inédit par son ampleur, l’appel d’offres ne constituera pas un coup d’essai pour la RATP », souligne cependant Catherine Guillouard, la PDG du groupe public. Qui rappelle : « Des bus 100 % électriques ont déjà circulé sur cinq lignes importantes en Ile-de-France ».
Un parc de véhicules totalement vertueux à partir de 2025
Les groupes tricolores auront toutefois fort à faire face à la concurrence étrangère – parmi laquelle le chinois BYD qui a installé un site d’assemblage dans l’Oise –, dont les constructeurs ont déjà pu produire pour leur immense marché domestique des dizaines de milliers de bus à très faibles émissions polluantes, et qui peuvent ainsi proposer des prix toujours plus compétitifs par rapport à leurs rivaux européens. Cette question du tarif est tout sauf superflu car un bus électrique coûte aujourd'hui entre 350 000 et 550 000 euros, deux fois plus cher qu'un bus conventionnel au diesel.
« La commande représente presque un quart de la flotte actuelle, [la RATP compte au total 4 700 bus, NDLR] », souligne quant à elle Mme Pécresse. A terme, l’objectif est d’arriver à un parc totalement vertueux. Une ambition qui ne devrait toutefois pas se réaliser avant 2025.