France : E. Macron prône la fin des véhicules thermiques d’ici 2040

Emmanuel Macron, ancien candidat du Mouvement En Marche ! et désormais huitième Président de la Ve République s’est doté d’un ambitieux plan concernant la mobilité et le secteur automobile. Au programme : une nouvelle prime à la casse de 1 000 euros ou encore des aides à l’achat de véhicules électriques et hybrides rechargeables maintenues.

DS7 Crossback et Renault Espace

Lors de son investiture hier dimanche 14 mai, le nouveau Président de la République a mis fin au suspens concernant ses futurs véhicules de fonction. Véhicule de présérie dont la commercialisation ne débutera qu’en janvier 2018, le SUV premium DS7 Crossback devient ainsi le nouveau véhicule d’apparat de l’Elysée. Pour l’occasion, le futur modèle du groupe Peugeot Citroën qui accueillera au printemps 2019 une motorisation hybride rechargeable reçoit une vaste capote en toile, un blindage conforme aux exigences des services de sécurité ainsi que de nouvelles LED intégrées au bouclier avant et un logo DS aux couleurs du drapeau national. En fin d’après-midi, sur le trajet de l’Hôtel de Ville de Paris au Palais de l’Elysée, Emmanuel Macron a voyagé à bord d’un Renault Espace, modèle qui devrait devenir son véhicule de fonction habituel.

Voiture diesel : vers une interdiction progressive en Europe ?

Nouvelle prime à la casse de 1 000 euros

Ex candidat heureux du Mouvement En Marche ! à la présidence de la République, M. Macron s’est doté d’un programme complet concernant la mobilité et le secteur automobile. A commencer par la création d’une nouvelle prime à la casse qui concernerait tous les véhicules essence et diesel dont la première mise en circulation est antérieure au 1er janvier 2001. Une aide destinée à accélérer le renouvellement du vieillissant parc automobile français et à promouvoir les véhicules les plus vertueux en matière d’émissions polluantes. Un dispositif qui s’adressera à la fois aux modèles neufs et d’occasion et sera complémentaire à l’actuelle prime à la conversion dont seules les voitures électriques – particuliers et utilitaires légers – et hybrides rechargeables profitent, respectivement à hauteur de 4 000 et 2 500 euros. A condition de mettre à la casse un véhicule diesel dont la première mise en circulation est antérieure au 1er janvier 2006.

Voiture électrique : 10 000 euros pour les diesels de plus de 10 ans 

Renforcer l’attractivité de l’électrique et de l’essence

Concernant les modèles électriques et hybrides rechargeables, le nouveau Président souhaite maintenir le montant de leur bonus « écologique » qui est fixé à 6 000 euros pour les premiers et à 1 000 euros pour les seconds. Pour doper les ventes de ces modèles dont le parc français est actuellement estimé à plus de 100 000 unités, l’effort de déploiement portant sur les bornes de recharge (publiques et privées) sera maintenu. Une politique incitative qui, associée à des normes d’émissions européennes plus strictes, permettra selon Emmanuel Macron de mettre fin à la vente des véhicules thermiques en France à l’horizon 2040. Enfin, le nouveau Président souhaite poursuivre l’alignement de la fiscalité entre carburants essence et gasoil initié par l’ancienne ministre de l’Ecologie Ségolène Royal en 2015 et dont les prix à la pompe devraient être proches dès 2020.