Hybride rechargeable : le gouvernement favorable au retour du bonus
Publié le 08 octobre 2018 à 05h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Pour soutenir les constructeurs français, le ministre François de Rugy s’est dit favorable à la création d’un bonus « écologique » pour les hybrides rechargeables
Après le CCFA et les constructeurs nationaux, le nouveau ministre de la Transition Écologique et Solidaire s’est déclaré en faveur de la création d’un bonus « écologique » pour les véhicules hybrides rechargeables. Une nouvelle aide à l’achat financée par le recul du seuil de déclenchement du malus.
Le retour d’une prime à l’achat d’un modèle hybride rechargeable fera officiellement son entrée au gouvernement lors du Conseil des ministres qui se tiendra demain mardi. Hier dimanche 7 octobre, lors de l’émission du Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI, François de Rugy a confié que lui et son équipe allaient « en discuter avec le gouvernement, nous allons en discuter avec les constructeurs, il faut qu'il y ait une subvention à l'achat pour l'hybride rechargeable ».
VIDEO - Peugeot présente ses 3008 et 508 HYBRID / HYBRID4
Soutenir la filière française
Après la première prise de position début septembre du Comité des Constructeurs Français d’Automobiles (CCFA) au sujet du retour d’une prime à l’achat pour ce type de modèles, le lobbying des groupes PSA Peugeot Citroën et Renault puis la présentation des prototypes 3008 HYBRID4, 508 HYBRID, DS7 E-Tense, C5 Aircross Hybrid ou encore l’annonce par Renault de la commercialisation courant 2020 des versions essence-électrique de ses Mégane et Captur, le nouveau ministre de la Transition Écologique et Solidaire se devait de préciser la position de l’Exécutif.
1 000 à 2 000 euros de prime
Raboté au fil des ans, le bonus de 4 000 euros a été supprimé au 1er janvier 2018. Seule concession accordée par le nouveau barème : le maintien de la prime à la conversion d’un montant de 2 500 euros, à condition que l’acheteur d’un modèle émettant moins de 60 g de CO2 /km mette à la casse un véhicule diesel ou essence dont la première mise en circulation est respectivement antérieure à 2001 ou 1997.
Lors de l’entretien, le ministre a également précisé que ces boni d’un montant de 1 000 à 2 000 euros seront financés par le malus sanctionnant l'achat de véhicules les plus polluants. « On vise zéro utilisation d'énergie fossile, c'est-à-dire zéro essence, zéro diesel dans les transports, à l'horizon 2050 », a ajouté M. de Rugy qui a rappelé qu’il roule en voiture hybride rechargeable depuis trois ans et demi.