Essai BMW X5 xDrive40e : l’hybride aux 4 cylindres (+ photos)

Premier véhicule hybride rechargeable de grande série de la firme bavaroise, le BMW X5 xDrive40e fera ses débuts dans les concessions européennes en novembre 2015. Associant un bloc essence 4 cylindres suralimenté avec un bloc électrique, le X5 Plug-in Hybrid affiche une puissance cumulée de 309 ch et une autonomie électrique d’une vingtaine de kilomètres. Premier essai à son volant sur les routes de la belle région munichoise.

Démarrage de la production aux USA le 1^er août 2015

BMW l’avait annoncé à l’occasion du lancement de la Série 2 Active Tourer : l’ensemble de sa gamme sera proposée dans une variante hybride rechargeable à moyen terme. Après avoir créé de toute pièce la gamme i dédiée aux véhicules à motorisations alternatives, le constructeur allemand s’apprête à lancer la production de son tout premier modèle hybride rechargeable de grande série. Assemblé sur le site américain de Spartanburg (Caroline du Sud), le BMW X5 xDrive40e sera disponible dès le mois de novembre 2015 dans les concessions européennes. En Allemagne, son prix démarre à 68 400 euros (hors aides à l’achat).

Une puissance équivalente au X5 du bloc diesel 4.0d

Après la citadine électrique BMW i3 et ses 170 ch, la supercar hybride rechargeable BMW i8 et ses 362 ch, voici donc le BMW X5 doté d’une motorisation hybride rechargeable. Mais contrairement à la très futuriste i8, le SUV n’adopte pas son bloc essence 3 cylindres. Sous le capot, le groupe motopropulseur est constitué de deux moteurs :

• un bloc 4 cylindres 2.0l essence biturbo de 245 ch (350 Nm)

• un bloc électrique de 113 ch (250 Nm)

Logé dans la boîte de vitesses automatique à 8 rapports d’origine ZF, le moteur électrique offre un couple généreux dès les premiers tours de roues. De quoi compenser celui du bloc essence moins important que le diesel 4.0d. D’une puissance cumulée de 309 ch – les deux moteurs ne développent pas leurs puissances maximales en même temps –, le groupe hybride rechargeable permet d’exécuter le 0 à 100 km/h en 6,8 secondes et d’atteindre la vitesse maximale de 210 km/h (limitée électroniquement).

Autonomie électrique : une vingtaine de km

Côté autonomie en mode 100 % électrique, le BMW X5 xDrive40e revendique 31 km parcourus avec zéro émission. Dans la réalité, le lourd SUV parcourt au mieux une petite vingtaine de km sur la seule énergie stockée dans sa batterie. Développée en partenariat avec les équipementiers R. Bosch et Samsung, l’accumulateur à technologie Lithium-Ion est doté d’une capacité de 9 kWh. Un chiffre bien décevant, surtout lorsque l’on compare la batterie du X5 à celle installée sur l’Audi Q7 e-tron Quattro (17,1 kWh). Logiquement, ce dernier disposera d’une autonomie électrique près de deux fois supérieure. Sur le BMW X5, la batterie se recharge en 3h45 sur une prise de courant domestique ou en 2h45 sur une borne de recharge « normale » délivrant une puissance de 3 kW.

Absence de transmission intégrale « électrique »

Extérieurement, seule la trappe de charge située sur l’aile avant gauche et les badges « eDrive » trahissent la présence de la technologie hybride rechargeable sous le capot de ce 4x4 qui, au passage, conserve son arbre de transmission mécanique reliant les deux essieux. Pour rappel, l’Audi Q7 e-tron propose une transmission intégrale électrique grâce à l’ajout d’un bloc électrique sur le train arrière. Au volant, le BMW X5 xDrive40e démarre en silence comme une voiture électrique. Le mode MAX eDrive permet de parcourir une vingtaine de kilomètres jusqu’à la vitesse maximale de 130 km/h. Toutefois, pour optimiser les performances du dispositif Plug-in, BMW conseille à ses utilisateurs de conserver le mode AUTO eDrive par défaut. Son but : ne pas vider intégralement la batterie sur un court trajet.

3,3l/100 km : consommation irréaliste selon NEDC

Le parcours mixte de près de 150 km réalisé dans la région de Munich a révélé l’excellent agrément de conduite du X5 à double motorisation. Bien aidée par la remarquable boîte automatique à 8 rapports, la motorisation passe du mode électrique au mode thermique ou combiné « Hybrid » en douceur. En sollicitant la fonction Boost, le bloc essence se réveille et émet un son proche d’un 6 cylindres en ligne, une sonorité rendu possible grâce à l’excellent travail des ingénieurs sur l’échappement. Confortable, le BMW X5 xDrive40e sait également se montrer agile en conduite plus sportive et ce malgré son poids élevé (près de 2 tonnes). Côté consommation, le client devra faire fi des chiffres issus du très favorable cycle d’homologation NEDC. La moyenne de 3,3l/100 km s’envole très vite et a atteint 9,2l/100 km lors de ce premier essai.

Une concurrence de SUV Plug-in quoi s’étoffe

Dans l’habitacle, le BMW X5 hybride rechargeable ne propose plus la 3^e rangée de sièges en option, ni même la trappe à skis. Le SUV fait également l’impasse sur la roue de secours, celle-ci étant remplacée par la batterie. Bon point tout de même pour cette version Plug-in : la capacité de remorquage qui atteint 2 700 kg. Commercialisé en Allemagne à partir de 68 400 euros, le X5 xDrive40e bénéficiera en France d’un bonus « écologique » de 2 000 euros grâce à ses 77g de CO2 émis par km et d’une exonération partielle (8 trimestres) de la taxe sur les véhicules de société (TVS). Face à lui, le X5 dans sa déclinaison xDrive40d diesel de 313 ch dont le tarif démarre à 74 650 euros (malus de 2 200 euros inclus). Destiné prioritairement aux Etats-Unis et à la Chine, le SUV rechargeable devra affronter les Audi Q7 e-tron Quattro, Mercedes-Benz GLE 500e et Volvo XC90 T8.

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