Pollution atmosphérique : Marseille, ville la plus polluée de France

Dans l’Hexagone, les particules fines issues de la combustion des moteurs diesel, de l’industrie pétrochimique et de l’agriculture causent chaque année la mort prématurée de 42 000 personnes. Si les villes de Paris, Lyon et Marseille sont les plus touchées par cette pollution, c’est la cité phocéenne qui remporte la palme de la métropole la plus polluée de France.

Recommandations de l’OMS non respectées

Récemment publiée par l’association Robin des Bois, l’ « Atlas de la France toxique » vise à lister les principaux sites du pays où la pollution est la plus importante. Premier enseignement de cette étude très exhaustive : Paris, Lyon et Marseille sont sans surprise les villes les plus polluées de France et ne respectent pas les recommandations fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en matière de particules fines PM 2,5. Considérées comme cancérogène certain par l’organisation internationale, les particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres atteignent une concentration de 27 µg/m³ à Paris, de 29,5 µg/m³ à Lyon et de 31,8 µg/m³ à Marseille. Pour rappel, l’OMS recommande de ne pas dépasser 25 µg/m³ sur une journée (source AirParif et Institut de Veille Sanitaire).

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Particules fines et radioactivité

La cité phocéenne apparaît donc comme la ville la plus polluée de France. Parmi les raisons de cette concentration de particules fines : le secteur des transports liés essentiellement à la combustion des moteurs diesel, l’industrie pétrochimique concentrée sur la zone de l’Etang de Berre ainsi que l’importante activité portuaire. Des polluants atmosphériques qui, selon le Centre international de recherche sur le cancer, sont responsables de quelque 42 000 décès prématurés chaque année dans l’Hexagone. Autre enseignement issu de l’ « Atlas de la France toxique » : si Paris rassemble le plus grand nombre de pics de pollution, la capitale détient également un record en matière de radioactivité … Ainsi, la ville compte 36 points de stockage de déchets nucléaires essentiellement issus des laboratoires médicaux et de recherche. Lyon et Marseille détiennent chacune 14 points de stockage.