e-POWER : Nissan poursuit sa quête de la réduction des émissions
Publié le 04 novembre 2016 à 07h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes
Montée uniquement sur la Nissan Note, la technologie e-POWER promet des consommations réduites à un coût attractif
Au Japon, le constructeur vient de lancer une version électrifiée de son petit monospace Nissan Note. En associant le bloc électrique de la LEAF à un moteur essence jouant le rôle de prolongateur d’autonomie, la technologie e-POWER ambitionne de réduire à bon prix les émissions polluantes. Mais sa diffusion devrait rester circonscrite au seul Archipel.
Electrique, éthanol, prolongateur, …
L’allié nippon de Renault poursuit sa quête dans la réduction des émissions de CO2 : après avoir été pionnier sur le marché du véhicule électrique avec le lancement de la compacte Nissan LEAF en 2010, l’industriel de Yokohama souhaite diversifier son portefeuille de motorisations « alternatives ». Au printemps dernier, il a ainsi dévoilé une pile à combustible alimentée par un mélange eau-éthanol dont l’ambition est de faciliter le ravitaillement en carburant sur des stations-services existantes, contrairement à l’hydrogène qui nécessite le déploiement d’une infrastructure spécifique (lire notre article Comment Nissan veut révolutionner la voiture à hydrogène). Aujourd’hui, Nissan lance sur son marché domestique une variante électrifiée très particulière de son petit monospace Note dont la production européenne a cessé il y a quelques semaines.
Variante hybride bon marché
Baptisée Nissan e-POWER et exclusivement commercialisée au Japon, la technologie combine un moteur électrique principal et un moteur 3 cylindres 1,2 l cantonné au seul rôle de génératrice d’électricité. Une architecture plus connue sous l’appellation voiture électrique à prolongateur d’autonomie qui a déjà fait ses preuves sur la Chevrolet Volt, sur la regrettée Opel Ampera, sur la BMW i3 (en option) ou encore sur la nouvelle Karma Revero. A une différence notable près : le système développé par Nissan ne s’embarrasse pas d’une quelconque prise de charge permettant de faire le plein de l’accumulateur sur une source d’énergie externe (prise de courant domestique ou borne de recharge). Il est vrai que la batterie Lithium-Ion d’une capacité de 1,5 kWh à peine plus grande que celle d’une Toyota Yaris Hybrid (1,1 kWh) n’en a guère besoin …
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Alternative aux modèles thermiques
Avare en détails techniques, Nissan précise tout de même que le bloc électrique est issu de la LEAF (puissance de 88 kW / 120 ch), que la consommation est équivalente à celle d’un modèle hybride classique du même segment (4-5 l /100 km), que le système ne sera disponible qu’au Japon et à un tarif d’environ 15 450 euros. Décevante à l’heure où l’offre de véhicules 100 % électriques s’élargit et où le prix du kWh de batterie ne cesse de baisser, la technologie e-POWER a au moins le mérite d’être une alternative bon marché au thermique, de réduire (un peu) les émissions polluantes et, contrairement au système Hybrid Assist récemment installé sur le nouveau Renault Scénic, ne repose pas sur un moteur diesel. Une architecture peu ambitieuse dont les ventes resteront probablement marginales et circonscrites au seul Archipel.