Croisière : le Ponant passe au navire hybride électrique-GNL (+ vidéo)
Publié le 26 mars 2018 à 11h00 | La rédaction | 3 minutes
Dans trois ans, la compagnie française du Ponant accueillera un nouveau navire de croisière animé par une motorisation hybride électrique et gaz naturel liquéfié (GNL)
Le prochain paquebot géant du Ponant sera mis à l’eau en 2021. L’armateur basé dans le sud de la France promet de « véritables odyssées polaires » avec ce nouveau navire de croisière à motorisation hybride électrique-GNL.
C'est un navire de croisière exceptionnel qui verra le jour en 2021 sous les couleurs de l’armateur du sud de la France Ponant. La compagnie marseillaise vient en effet de signer un contrat avec l’industriel helvético-suédois ABB pour équiper son prochain paquebot géant de deux unités de propulsion Azipod VI capables de fendre une épaisseur de glace de plus de deux mètres.
Une fois livré, le Ponant Icebreaker aux 135 cabines et suites panoramiques, hélicoptères (2) et zodiacs embarqués (16), emmènera ses passagers jouer les explorateurs au plus près de la faune polaire, en compagnie de guides naturalistes et de scientifiques. Grâce à ses ressources d'énergie propre, ce brise-glace de croisière hybride électrique propulsé au gaz naturel liquéfié (GNL) aura également pour vocation de limiter son impact environnemental.
Un projet d'exception certifié « clean ship »
C'est au chantier naval Vard Søviknes, filiale norvégienne du constructeur italien Fincantieri, qu'a été confié ce projet certifié « clean ship », projet qui pourra par ailleurs bénéficier de l’apport entre autres de Stirling Design International, société d’architecture et d’ingénierie navale de navire à passagers, et d’Aker Arctic Technology, spécialiste mondial des technologies de navigation dans les glaces.
Des partenariats mis en place pour rendre le Ponant Icebreaker capable de naviguer sur les mers les plus gelées, à l’instar de la mer de Weddell ou la mer de Ross, et d’atteindre ce point mythique sur la carte du globe qu'est le pôle Nord géographique, situé à 90 ° de latitude nord. Long de 150 m et large de 28 m, le brise-glace électrique sous pavillon français aura une puissance de combinée de 34 MW. Grâce aux unités de propulsion Azipod VI, il devrait aisément traverser les eaux les plus dangereuses de l’Arctique et de l’Antarctique.
« Avec l’extraordinaire outil d’exploration dont nous allons disposer, nous travaillons déjà à un nouveau concept de voyage. Le Ponant Icebreaker va en effet nous permettre de découvrir des lieux inexplorés, car inexplorables jusqu’à présent », déclare Nicolas Dubreuil, chef d'expédition chez Ponant. « Nos passagers pourront descendre sur la glace et s’immerger dans l’existence de ces chasseurs [Inuits] », ajoute-t-il. « De la même manière, nous pourrons côtoyer des manchots empereurs qui vivent sur la banquise en Antarctique. Quant au pôle Nord géographique, ce ne sera plus un rêve inaccessible. »
Brise-glace du XXIème siècle ?
La coque de classe polaire PC2 du Ponant Icebreaker a été conçue pour combiner des modes de navigation en marche avant dans de la glace compacte et en marche arrière dans des conditions de glace extrêmes. Avec son design innovant, le Ponant Icebreaker devrait offrir des performances inédites dans la glace en comparaison avec les navires brise-glace classiques. A noter qu’en mode de propulsion hybride électrique, il n’émettra aucune émission polluante. L’armateur marseillais promet de « véritables odyssées polaires » avec ce nouveau navire.