Marché auto octobre 2016 : les vases communicants

Le marché automobile hexagonal du mois dernier affiche un recul de 4,0 % qui doit beaucoup à la chute vertigineuse de DS à - 25,9 % ainsi qu'à Renault qui enregistre une forte baisse de - 12,2 %. Le principe des vases communicants profite à Volkswagen qui enregistre enfin une hausse surprise de 4,7 %, jamais enregistrée depuis le début du "Dieselgate" il y a plus d'un an. Principe aussi valable pour la part du diesel qui passe, pour la première fois depuis très longtemps, sous la barre des 50 % pour les VP uniquement. Par Jean-Christophe Lefèvre.

Le Losange en forme sur l'Hexagone

Les mauvais chiffres d'immatriculations de voitures particulières (VP) des constructeurs français en octobre permettent de dessiner, à deux mois de la fin 2016, un marché annuel autour de 2 millions de véhicules neufs, soit une progression d'environ 5 % sur toute l'année, le marché de l'utilitaire léger progressant pour sa part de près de 8 %. Dans ce marché sur 10 mois, à fin octobre donc, la progression la plus notable est Dacia à + 13,1 %, suivi de Renault avec + 6,3 % et qui bénéficie des nombreuses nouveautés à son catalogue. Peugeot de son côté doit se contenter d'un petit + 2,6 % (l'effet 3008 se fera sentir en 2017) alors que Citroën est en recul à - 2,0 % (la nouvelle C3 est en cours de lancement) ainsi que DS à - 2,0 %, aucune nouveauté ne venant égayer l'offre.

 

Le diesel à moins de 50 % !

Toujours sur les 10 premiers mois de l'année, le recul du diesel est important même s'il reste majoritaire (de peu) à 52,34 % de part de marché pour les VP. L'essence représente pour sa part 43,75 % alors que les hybrides classiques reculent à 2,78 % du marché (46 091 unités), au bénéfice des hybrides rechargeables qui progressent de 0,11 % à 0,37 % de part de marché (17 634 unités contre 13 536). Le marché de la voiture électrique est très dynamique et on enregistre 17 634 immatriculations depuis le début 2016, soit 1,06 % du marché hexagonal. De leur côté, les motorisations GPL et GNV sont toujours très faibles : 307 immatriculations depuis le début 2016 alors que le super éthanol cumule tout juste 863 unités. Nous reviendrons en détail sur le marché des hybrides et des électriques, par marque et par modèles, dès que les statistiques auront été décryptées.

Voiture électrique : le Dieselgate va-t-il accélérer son développement ? 

Retour en grâce de Volvo

Notez par ailleurs que, sur le mois d'octobre, Toyota dépasse Ford qui recule de - 6,1 %, soit une pénétration du marché hexagonal de 3,7 % contre 4,13 % pour le japonais. Opel souffre aussi avec une part de marché à 3,1 % seulement (- 6,1 % d'immatriculations) et se voit doubler par Fiat qui prend 3,4 % du marché grâce à des immatriculations en hausse de pas moins de + 9,6 %. Mercedes est aussi sur une très bonne courbe avec une hausse de + 11,7 %, devant BMW à + 3,9 % et Audi à - 0,4 %. Enfin, soulignons le "retour" de Volvo à plus de 1 % de part de marché, grâce à des immatriculations qui bondissent de + 21,8 %, le XC 90 et le V90 étant très appréciés !