Immatriculations : le diesel chute au profit de l’essence et de l’hybride
Publié le 04 avril 2017 à 08h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes
En mars, les ventes de véhicules essence et hybrides/électriques ont représenté plus de la moitié des nouvelles immatriculations
Le mois dernier, la part du diesel dans les ventes de véhicules neufs en France a reculé à 47 %. Sous les effets conjoints du Dieselgate, des restrictions de circulation et du durcissement des normes antipollution, la motorisation diesel est désertée par les particuliers. Un recul qui se fait au profit de l’essence et des motorisations alternatives (hybrides et électriques).
Un contexte favorable
Historique ! En mars, la part des véhicules diesel nouvellement immatriculés est descendue à 47 %. Rapporté par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), le chiffre est à comparer aux 73 % de part de marché réalisé par le diesel en 2012. Le travail de pédagogie sur la pertinence des véhicules diesel dans un environnement urbain, la mise en œuvre de restrictions de circulation liées aux pics de pollution atmosphérique, les effets délétères du scandale du Dieselgate sur l’opinion publique et le renchérissement des coûts de dépollution du diesel – supprimant de fait cette motorisation sur les plus petits modèles – portent ses fruits.
Un marché tiré par les entreprises
Encore dopées par les flottes d’entreprises, les ventes de véhicules diesel auprès des particuliers ont fortement reculé. De 39 % en mars 2012, leur part dans les immatriculations de mars 2017 est descendue à 32 %. Un revers pour cette technologie longtemps considérée par la France comme un outil au service de la réduction des émissions de CO2 et qui a été un temps subventionné via le dispositif du bonus-malus « écologique ». Pour les sociétés dont les flottes sont encore très fortement diésélisées, la tendance est plus lente à observer. Mais le rééquilibrage de la fiscalité entre les deux carburants et la possibilité de récupérer la TVA sur l’essence devraient freiner les ventes sur les prochaines années.
Voiture diesel : vers une interdiction progressive en Europe ?
La croissance des électriques et hybrides
Phénomène européen, l’inexorable déclin du diesel profite aux motorisations carburant au sans-plomb. En mars, leur part est ainsi monté à 48 % … contre 25 % quatre ans plus tôt. Un retournement du marché qui profite aussi aux motorisations « alternatives » qui ont représenté 5,3 % des immatriculations de véhicules neufs sur le premier trimestre de l’année. Sur un an, les ventes de voitures hybrides (essence-électrique), hybrides rechargeables et électriques ont gagné plus de 0,8 points. Et la tendance ne devrait que s’accentuer dans les prochaines années avec l’élargissement des offres alternatives en concession et la mise sur le marché de modèles essence équipés de la technologie Mild Hybrid destinée à réduire consommation et émissions polluantes.