En Inde, Hyundai sera le premier étranger à vendre une voiture électrique

Publié le 10 février 2018 à 15h00 | Mathieu PARAIN | 3 minutes

Dès 2019, Hyundai importera en Inde la version électrique de sa berline IONIQ ou de son crossover Kona

Alors que l’opérateur de VTC Uber et le constructeur Mahindra & Mahindra vont déployer d'ici mars 2018 des centaines de véhicules électriques en Inde, le groupe sud-coréen Hyundai a récemment annoncé qu’il allait investir ce segment à partir l'an prochain.

 

Hyundai a annoncé son intention de lancer un véhicule « zéro émission » sur le marché indien à compter de l'an prochain.  Au stade actuel, le constructeur n’a toutefois pas encore décidé quel modèle il proposera aux consommateurs de ce pays de plus d’un milliard d’habitants. Selon toute vraisemblance, ce sera soit la berline IONIQ, soit la version entièrement électrique du SUV Kona dont la version de série sera dévoilée au salon de Genève. Quoi qu’il en soit, Hyundai sera sans doute le premier grand fabricant étranger à introduire un véhicule électrique sur le marché automobile indien, en avance d’une année sur la coentreprise indo-nipponne Maruti Suzuki qui prévoit de commercialiser son modèle tout électrique en 2020.

 

Réduire les taxes pour accélérer la transition

Pour le moment, Hyundai se consacre donc encore à une étude de marché visant à déterminer les préférences des clients. Par ailleurs, la firme a déclaré qu’elle attendait des éclaircissements du gouvernement indien sur sa politique de transport, notamment les mesures qu’il compte prendre en matière d’aides fiscales et de déploiement des réseaux d’infrastructures de recharge. Pour rappel, celui-ci avait déclaré l’an dernier que tous les nouveaux véhicules circulant sur son territoire devront être électrifiés d’ici 2030. L’industriel sud-coréen estime toutefois d’ores et déjà que le taux de la taxe sur les biens et services (GST), qui s’élève actuellement à 12 %, est encore beaucoup trop élevé. Selon lui, ce taux doit être réduit à 5 % afin d’accélérer la transition vers l’électrique.

 

Des véhicules démontés et exportés

Hyundai a également souligné que ses véhicules seront importés « sous forme d’unités entièrement démontées ». « Nous les assemblerons dans notre usine de Chennai », a précisé la direction qui a toutefois affirmé que les modèles pourront être fabriqués directement en Inde à l’avenir, « en fonction de la réaction du marché ». Le constructeur a par ailleurs aussi déclaré qu’il étudiait la mise en place de partenariats avec des entreprises locales pour l'approvisionnement en batteries des voitures. L’importation de ces composantes, que ce soit en provenance de Chine ou de Corée du Sud, n’est pas totalement écartée, a-t-il cependant prévenu. Engagé dans une très ambitieuse offensive sur le marché des véhicules à faibles émissions polluantes, le cinquième groupe automobile mondial lancera 38 nouveaux modèles électrifiés d’ici 2025.

Mathieu PARAIN

Passionné par les motorisations alternatives et attentif à l’impact des normes d’émissions sur le secteur automobile, Mathieu a débuté sa carrière de journaliste en Suisse avant de rejoindre la place de marché dédiée aux véhicules électriques et hybrides.



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