Hybrides rechargeables : malgré les annonces, pas de bonus en 2019
Publié le 01 janvier 2019 à 07h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Malgré l’intense lobbying des constructeurs automobiles français et le soutien du ministre de l’Économie et des Finances, les modèles hybrides rechargeables ne bénéficieront d’aucun bonus « écologique » en 2019. Les premiers véhicules de ce type des groupes Peugeot Citroën et Renault seront commercialisés à compter de l’automne 2019.
Décidément, la voiture hybride rechargeable n’a pas bonne réputation auprès des législateurs. Ou du moins, elle est la première à subir les restrictions budgétaires dans un contexte de croissance économique atone.
Après les coupes réalisées en janvier 2017 par les Pays-Bas puis en novembre 2018 par le Royaume-Uni - seuls les modèles offrant une autonomie supérieure à 113 km sont éligibles au dispositif d’aide à l’achat -, c’est au tour du gouvernement français de retourner sa veste après des mois d’intense lobbying opéré à la fois par les constructeurs mais aussi par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire.
Pas de bonus mais une prime à la conversion
Initiée en septembre par le Comité des Constructeurs Français d’Automobiles (CCFA) puis relayée par les constructeurs nationaux eux-mêmes dont les premiers modèles hybrides rechargeables seront commercialisés dès l’automne prochain - DS7 Crossback E-Tense, Peugeot 508 HYBRID, Peugeot 3008 HYBRID4, Renault Mégane et Captur e-Tech, … -, la demande a été soutenue par le ministre, ce dernier n’hésitant pas à appeler les députés à la création d’un nouveau bonus « écologique » d’un montant compris entre 1 000 et 2 000 euros.
Royaume-Uni : suppression de l’aide pour l’achat d’un hybride rechargeable
Les arbitrages budgétaires associés probablement à la piètre image de technologie qui est davantage considérée comme un outil d’optimisation fiscal - notamment via l’exonération totale de la TVS si le véhicule émet moins de 60 g de CO2/km - auront eu raison de la restauration de cette aide supprimée le 1er janvier 2018, le décret 2018-1318 publié le 28 décembre dernier au Journal Officiel ne faisant aucunement mention d’une quelconque aide, à l’exception de la prime à la conversion d’un montant de 2 500 euros pour la mise à la casse d’un vieux diesel ou essence.
Une déception pour les constructeurs qui, malgré le passage à la norme WLTP - parmi lesquels BMW-Mini et Mitsubishi -, ont réussi à conserver à leurs catalogues les modèles à double voire triple motorisation essence-électrique alimenté par une batterie Lithium-Ion rechargeable sur une source d’énergie externe et offrant une autonomie réelle de 25 à 50 km en mode « zéro émission ».