Hongrie : 68 000 bornes de recharge d’ici à 2020

Publié le 09 avril 2014 à 09h21 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Objectif 2020 : 190 000 véhicules électriques en circulation et un réseau de 68 000 bornes de recharge publique

La Hongrie s’apprête à lancer un important programme de soutien aux véhicules électriques et hybrides rechargeables : aides à l’achat, réduction des frais d’immatriculation et installation d’un réseau de bornes de recharge publique. Dans le cadre du projet européen Green eMotion, la Ville de Budapest vient d’inaugurer 10 stations de charge.

 

Un déploiement soutenu par Nissan, RWE et l’Union européenne

10 bornes de recharge installées dans Budapest : ce chiffre peut sembler ridiculement faible au regard des déploiements en cours ou annoncés dans d’autres pays européens. Mais ce sont les premières d’un vaste programme d’installation de stations de charge publique en Hongrie. D’ici à 2020, le gouvernement magyare a pour ambition d’en déployer 68 000 sur son territoire. Rejoignant les 33 bornes déjà opérationnelles dans la capitale, les 10 stations sont financées via le programme Green eMotion. Au total, 24 de ces bornes seront accessibles au grand public, les unités restantes étant réservées aux services de la ville et aux agences gouvernementales.

Lancé officiellement en mars 2011 à Bruxelles, ce projet européen – d’une durée de 4 ans – a pour objectif de promouvoir la mobilité électrique au sein de l’Union européenne (UE). Doté d’un budget de 24 millions d’euros, le programme a déjà soutenu des projets au Danemark – dans les villes de Copenhague, Bornholm et Malmö –, en France – à Strasbourg en partenariat avec EDF et Toyota –, en Allemagne – à Karlsruhe, Stuttgart et Berlin –, à Dublin en Irlande et en Espagne, dans les villes de Barcelone et Madrid. En Hongrie, le déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques est soutenu par le constructeur Nissan et l’énergéticien allemand RWE via sa filiale Elmű.

 

Objectif 2020 : 190 000 véhicules électriques en circulation

Piloté par le Ministère de l’Economie, le programme Ányos Jedlik ambitionne de voir circuler sur les routes hongroises 189 200 voitures électriques à l’horizon 2020. Un scénario optimiste qui va à l’encontre de celui du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) qui table sur 45 000 véhicules rechargeables à cette date. Doté d’un parc automobile de 3,785 millions de véhicules particuliers, le pays pourrait compter – selon les scénarii – entre 1,2 et 5 % de véhicules à batteries. Sur un marché mondial de la voiture électrique qui double chaque année depuis 3 ans (lire notre actualité de la veille à ce sujet), la réalité devrait se situer entre les deux estimations.

Quant aux aides à l’achat de ce type de véhicules, le dossier est en préparation au Parlement. Parmi les aides dont pourraient bénéficier les particuliers et les collectivités quant à l’acquisition de véhicules rechargeables, on parle de réduction des frais d’immatriculation et de subventions destinées à rendre les modèles 100 % électriques plus compétitifs par rapport à leurs homologues thermiques. Au sujet de l’électromobilité, le discours des politiques est extrêmement lucide en Hongrie. Ainsi du Ministre de l’Environnement, Zoltàn Illés, qui affirmait il y a peu que les véhicules électriques ne sont pas la solution miracle. Mais, associés aux énergies renouvelables, ils ont le mérite de réduire l’empreinte carbone du parc automobile.

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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