Formule E : le grand public profitera des améliorations

Publié le 23 avril 2016 à 10h58 | Fabrice SPATH | 3 minutes

Cofondateurs de l’écurie e.dams Renault, Alain Prost et Jean-Paul Driot estiment importants les transferts de technologies entre la Formule E et les véhicules de série

Superbe vitrine en faveur des voitures électriques, le championnat international de Formule E fait une halte ce samedi 23 avril au cœur de Paris. A cette occasion, les managers et pilotes de l’écurie e.dams Renault ont communiqués sur les transferts de technologies dont pourront bénéficier les modèles électriques de série dans les prochaines années.

 

Saison après saison, améliorer les performances

La citadine Renault ZOE profitera-t-elle des améliorations et évolutions réalisées sur les monoplaces électriques de l’écurie e.dams Renault engagée dans le championnat de Formule E électrique ? Selon ses fondateurs Alain Prost et Jean-Paul Driot, il ne fait aucun doute quant aux transferts de technologies dont bénéficieront les véhicules électriques de série. Si la première saison (2014/2015) de cette nouvelle discipline agréée par la FIA a imposé à l’ensemble des écuries l’emploi d’une monoplace identique – une Spark-Renault SRT_01E –, la seconde leur offre la possibilité de modifier le bloc moteur, la transmission et l’onduleur. Objectif : rendre leurs véhicules plus performants.

 

2019 : une seule batterie pour toute la course

Contrairement à la Formule 1 qui récompense l’endurance, la Formule E impose de fait aux pilotes d’optimiser la consommation d’énergie. A chaque tour – lors des essais qualificatifs et de la course –, les pilotes sont coachés à distance par les ingénieurs afin de mieux anticiper le freinage, de profiter à plein du système de récupération d’énergie et donc d’optimiser l’autonomie de leur monoplace. Compacte, cette dernière ne peut actuellement embarquer une batterie imposante comme le fait Tesla sur sa Model S. Une contrainte qui oblige les pilotes à changer de monture à mi-course … Toutefois, « d’ici 3 ans, les monoplaces électriques pourront parcourir toute la course sur une seule charge » confie Jean-Paul Driot.

Formule E : tout savoir sur l'ePrix de Paris (+ vidéo) 

Transferts de technologies d’ici 2020

Si le problème de la chaleur excessive ne sera pas rencontré lors de la 7e manche du championnat qui se tiendra cet après-midi sur le circuit tracé autour de l’Hôtel des Invalides, il en était autrement au Mexique ou en Malaisie. Interrogé à ce sujet, M. Driot, le cofondateur de l’écurie leader e.dams Renault, nous a confié que l’accumulateur se met en mode « dormant » à 57° et finit par se couper à 59°. Pour refroidir les batteries durant la nuit sur certaines manches, plus d’une tonne de glace cryogénique est parfois réquisitionnée … Amélioration des batteries, optimisation de la transmission et du moteur et système de récupération d’énergie plus performant : autant d’évolutions dont profiteront les véhicules électriques de Monsieur Tout-le-monde d’ici la fin de la décennie.

Galerie de photos

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



Laisser un commentaire