Bornes de recharge : Carlos Tavares appelle les États à la rescousse
Publié le 19 mars 2018 à 15h00 | La rédaction | 2 minutes
Le patron de PSA Group appelle les États européens à financer et développer des réseaux de charge pour véhicules électriques
Au salon de Genève, Carlos Tavares, à la fois président du groupe PSA et de l’association des constructeurs automobiles européens (ACEA), a lancé un appel aux États pour qu'ils financent et développent des infrastructures de charge en faveur des véhicules électriques.
Lors du salon helvète qui a fermé ses portes hier, le patron du deuxième constructeur automobile européen a réclamé un engagement de la part des gouvernements européens pour implanter davantage de bornes de recharge destinées aux véhicules électriques. « Il y a maintenant une responsabilité citoyenne des États qui est de s'engager sur la densité minimale des réseaux de chargement (…) en amont des dates qui ont été fixées pour atteindre les objectifs de CO2 » de l'Union européenne, a-t-il déclaré aux journalistes. « Les États doivent financer les infrastructures et choisir le niveau de densité minimal, en amont de la mise en application des normes. C’est en tout cas, cette proposition que je vais soumettre dès cette semaine aux membres du board de l’ACEA », a-t-il précisé.
Attirer et rassurer les acheteurs
En Europe, sous peine de se voir imposer de lourdes amendes, les constructeurs sont en effet contraints de réduire leurs émissions moyennes de CO2 à 95 grammes par kilomètre sur leurs gammes d'ici 2021, contre 130 grammes en 2015. Raison pour laquelle de plus en plus d’industriels se lancent dans une vaste offensive dans l’électrification de leurs modèles.
Pour PSA, le groupe prévoit de démarrer l’électrification de sa gamme dès l’an prochain. Mais selon M. Tavares, « il y a une autre responsabilité autour de la densité du réseau de charge pour créer les conditions afin que les clients puissent être à l’aise pour charger leurs voitures ». Principal objectif : rassurer les acheteurs de véhicules « zéro émission ». « On ne peut pas pousser des véhicules sur le marché vers des clients qui seraient réticents à les acheter. ». A bon entendeur !