ESSAI – Toyota Auris : l'hybridation simple mais sans bonus

Le japonais écoule en France plus des trois-quarts de son Auris dans sa version hybride HSD de 136 ch. Un choix justifié jusqu'au ... 31 décembre 2016, le bonus de 750 euros pour les hybrides simples disparaissant. Il est encore temps d'en profiter, surtout que Toyota France a enrichi les finitions sans augmenter les prix depuis plus d'un an. Il y a des affaires à faire "sur stock" ! Par Jean-Christophe Lefèvre.

Restylage réussi

Restylée avec réussite l'année dernière à l'extérieur comme à l'intérieur avec sa nouvelle planche de bord laquée, la Toyota Auris née en 2012 fait un peu figure d'épouvantail en France face aux reines du segment que sont les Peugeot 308, Renault Mégane et Volkswagen Golf. Pourtant, sa disponibilité en version hybride non rechargeable, contrairement à la très coûteuse Golf GTE, en fait une alternative a priori séduisante. Dans la réalité, il faudra bien sortir sa calculette ...

Elle mouline

Pour l’heure, comme pour la Prius, pas question de faire plus de 2 km en mode tout électrique et à la vitesse maximum de 50 km/h. En revanche, pour tous les rétifs au gazole (moteur bruyant, pollution aux dioxydes d’azote NOx, etc.) et à l’essence (consommation élevée en ville), cette Auris HSD – pour Hybrid Synergy Drive – est « la » solution pour réduire tout autant les émissions de CO2 que les NOx et rouler avec toute la souplesse d’un moteur essence, en silence qui plus est. Il faudra tout de même accepter un type de conduite assez désagréable dès que l'on enfonce l'accélérateur pour obtenir des performances équivalentes aux versions 1.2 turbo essence ou 1.6 turbo diesel avec le patinage continu de l'embrayage par train épicycloïdal, bruyant comme un moulin à café.

 

La ville est son royaume

En usage urbain, le 1.8 VVT-i Hybrid de 136 ch affiche une consommation moyenne de 5,5 l/100 km selon nos mesures alors que la version 1.6 turbodiesel venue de BMW avec ses 112 ch n'est qu'à 5,0 l sur les mêmes parcours. Selon le cycle officiel NEDC, la consommation mixte descend même à 3,6 l/100 km de super pour cette Auris HSD contre 4,2 l de gazole en Auris 1.6 D-4D, soit 91 g de CO2 contre 110 g. Pas vraiment compétitif, surtout que son prix de vente est identique en diesel comme en hybride (26 650 euros en finition Design). Et si on la compare au nouveau et pétillant moteur essence 1.2 turbo de 116 ch qui s'affiche théoriquement à 5,4 l/100 km pour 125 g/km de CO2 (pas de malus en 2016 et en 2017 à 2 g près...) et qui est commercialisé à 22 850 euros (Design) seulement, le compte est vite fait ! Même en tablant sur une consommation réelle de 6,5 l/100 km, cette motorisation essence est la plus compétitive.

Essai Toyota Auris : l’hybride compétitif face au diesel 

L'ABC : l'Avis de BreezCar

Reste que l'exonération de TVS pendant 24 mois est un argument imparable pour les entreprises ou toute utilisation par un professionnel, et la carte grise est gratuite dans certains départements. Mais tout un chacun sait, surtout chez BreezCar que la conduite d'une voiture hybride essence en usage urbain révèlent tous les avantages de ce type de motorisation : douceur, silence et boîte automatique, ce qui n'est pas le cas de nos deux concurrentes diesel ou essence. Cela vaut bien les 2 800 euros d'écart ! Et si pour certains d'entre vous l'habitabilité est un critère essentiel – cette Auris souffre toujours d'un habitacle étroit – la version break baptisée Touring Sports (+ 1 100 euros) augmente la capacité d'emport de 360 l à 530 l, banquette arrière en place et de 1,2 m3 en berline à 1,66 m3 en break, banquette rabattue. Normal puisque sa longueur est nettement augmentée de 26 cm, soit un encombrement total de 4,59 m pour le break et 4,33 m pour la 5 portes.

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