Essai Lexus RC 300h : l’alternative hybride aux coupés allemands (+ photos)
Publié le 01 février 2016 à 22h11 | Mathieu PARAIN | 5 minutes
Avec sa carrure d’athlète et sa motorisation hybride, le Lexus RC 300h détonne dans l’univers des coupés premium
Premier coupé hybride premium du marché, le Lexus RC 300h devra affronter les Audi A5, BMW Série 4 et Mercedes-Benz Classe C Coupé majoritairement alimentés au gasoil. Avec sa motorisation essence-électrique, sa carrure d’athlète, sa finition de qualité et sa fiscalité avantageuse, le RC 300h représente-t-il une véritable alternative aux coupés allemands ? La réponse avec un premier essai à son volant.
Un groupe hybride issu de la Lexus IS 300h
Marque premium du leader mondial de la voiture hybride – Toyota a vendu plus de 8 millions d’unités depuis 1997 –, Lexus écoule en France 97 % de ses modèles équipés d’une double motorisation essence-électrique. Le nouveau venu dans la gamme n’échappe pas à cette tendance forte : le Lexus RC 300h hérite du groupe motopropulseur déjà étrenné par les berlines IS 300h et GS 300h. Le coupé reçoit donc la combinaison du moteur 4 cylindres 2.5 l essence à cycle Atkinson de 181 ch (133 kW) et d’un bloc électrique de 143 ch (105 kW). Piloté par une transmission électrique à variation continue (E-CVT) dotée d’un mode séquentiel à 6 rapports, l’ensemble développe une puissance cumulée de 223 ch (164 kW). Une cavalerie transmise aux roues arrière (propulsion) qui permet au premier coupé hybride premium du marché d’exécuter le 0 à 100 km/h en 8,6 secondes.
Equipements : une riche dotation de série
Lancé il y a près d’un an dans la très exclusive version RC-F équipée d’un V8 5.0 l développant 477 ch, le coupé Lexus s’assagit sous le capot mais pas dans son style. Impressionnante calandre avant en forme de sablier, flancs taillés à la serpe, poupe intégrant des éléments aérodynamiques proéminents et une double sortie d’échappement : sa silhouette atypique ne laisse pas indifférente. A l’instar des dernières productions de la marque, on aime … ou pas ces angles acérés et ces arêtes vives. Face à la production allemande, le coupé nippon détonne. Côté équipements, la riche dotation de série dès la finition d’accès Luxe ravira les plus exigeants : capteurs d’aide au stationnement avant & arrière, climatisation automatique bi-zone, jantes en alliage 17 pouces, régulateur de vitesse, sellerie en cuir (électriques et chauffants), GPS Europe et système audio 10 haut-parleurs, caméra de recul avec lignes de guidage, …
Un coupé qui s’apprécie seul ou en couple
Dans l’habitacle, la qualité des matériaux associée au très bon maintien des sièges ne souffre d’aucune critique. Les commandes tombent facilement sous la main et seul le système multimédia à l’ergonomie perfectible et aux graphismes un peu datés nuit à l’expérience de conduite. Si le conducteur et le passager avant disposent d’un bel espace aux jambes, les deux places arrière ne sont en revanche pas à la fête. La faute à un toit à la pente prononcée et à vitrage latéral réduit … Les adultes mesurant plus de 1,75 mètres et les claustrophobes devront donc s’abstenir de voyager sur de longues distances. Autre bémol lié au tunnel central de transmission et à l’intégration de la batterie du système hybride : le coffre n’offre que 340 litres. A titre de comparaison, la citadine Toyota Yaris Hybrid offre entre 286 et 737 litres banquette rabattue. Sur la Lexus RC 300h, celle-ci reste désespérément fixe.
Un ramage qui ne se rapporte pas au plumage
Démarrage … en silence. Grâce à sa petite batterie à technologie nickel-hydrure métallique (Ni-MH) logée sous la banquette arrière, le coupé hybride peut parcourir 2 à 3 kilomètres sur cette seule énergie (jusqu’à la vitesse maximale de 50 km/h). Lorsque le conducteur sollicite davantage l’accélérateur, le moteur thermique se met en route sans à-coups. Sur chaussées dégradées, les suspensions filtrent à merveille les imperfections. L’excellente insonorisation participe à l’impression de cocon que l’on ressent à bord du RC 300h. Grâce au couple généreux du moteur électrique à bas régime, les accélérations sont franches et linéaires. Toutefois, la transmission à variation continue n’apprécie guère être malmenée et les montées en régime bruyantes du 4 cylindres appellent à une conduite apaisée. Précise, la direction à assistance électrique peu réactive n’invite d’ailleurs pas à une conduite musclée, même lorsque les modes Sport et Sport + sont enclenchés. En témoigne sa vitesse de pointe limitée électroniquement à 190 km/h.
L’ABC : l’Avis de BreezCar
Avec sa carrosserie bodybuildée et ses appendices aérodynamiques, le Lexus RC 300h n’a pourtant rien d’un coupé sportif. Sa motorisation hybride essence-électrique de 223 ch distille certes de franches accélérations et reprises, mais elle s’apprécie surtout en conduite coulée. L’excellente insonorisation, le confort de roulement, la qualité d’assemblage des matériaux, le bon niveau d’équipements de série et son tarif « attractif » démarrant à 49 990 euros font de ce coupé une alternative intéressante à la production allemande. A titre de comparaison, l’Audi A5 Coupé équipé du 2.0 l TDI diesel (190 ch) en finition Ambition Luxe (sans boîte automatique) s’affiche à partir de 50 444 euros. Avec une consommation moyenne de 6 l/100 km en conditions réelles d’utilisation et des émissions de CO2 équivalentes à 108 g/km (en jantes 17 pouces), le coupé nippon bénéficie d’un bonus « écologique » de 750 euros et d’une exonération partielle de la taxe sur les véhicules de société (TVS). Deux avantages qui ne sont pas à la portée de la concurrence allemande.