En ville, une Toyota Prius roule plus de 70 % du temps en électrique
Publié le 21 décembre 2018 à 09h00 | Fabrice SPATH | 3 minutes
ÉTUDE - Deux ans après une première étude commanditée par le constructeur qui démontrait qu’une voiture hybride roule plus de 70 % du temps en mode électrique dans un environnement urbain/péri-urbain, Toyota publie les résultats d’une nouvelle étude indépendante qui confirment ces premiers chiffres. Et confortent le groupe japonais dans sa stratégie d’hybridation.
En 2016, la filiale italienne de la marque aux trois ellipses commanditait une étude auprès de l’Université de Rome afin de déterminer la part du mode tout électrique dans le cadre de trajets domicile-travail réalisés dans un environnement urbain et péri-urbain.
Résultats : sur 2 200 km, climatisation coupée, mode ECO enclenché et limitations de vitesse respectées, les 20 Toyota Prius testées au quotidien ont parcouru 73,2 % du temps et 62,5 % de la distance en mode « zéro émission ».
Étude française indépendante
Deux ans plus tard, c’est au tour de la filiale française de révéler les résultats d’une étude indépendante destinée à souligner les vertus de la motorisation hybride essence-électrique.
Menée sur une durée de 10 jours par les professeurs Jean-Pierre Ponssard (Polytechnique) et Yannick Perez (Centrale Supélec), l’enquête concerne 81 tests, sur un parcours regroupant trois types de zones (urbaine, péri-urbaine et autoroute) entre Clamart, Antony et Palaiseau.
Les résultats de ces essais ont permis de démontrer que dans ces conditions, la Prius roule en mode tout électrique 70,1 % du temps et sur 51,4 % de la distance.
45,9 % du temps sur un parcours mixte
En ne tenant pas compte des phases d’arrêt et de décélération - ces dernières permettant, via le système de récupération d’énergie cinétique au freinage, de recharger la petite batterie installée sous la banquette arrière -, la Prius fonctionne en mode « zéro émission » 45,9 % du temps et 30,7 % de la distance.
Et même 71,6 % du temps se concentrant uniquement sur les zones urbaines.
Des chiffres qui confirment l’efficacité énergétique de la technologie Hybrid Synergy Drive (HSD) développée par le groupe Toyota Lexus mais qui ne sont pas accompagnées de données de consommation - et donc d’émissions de CO2 -, du moins dans le communiqué de presse fourni par l’industriel.
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Démontrer l’efficacité de sa technologie
Pour le constructeur de Nagoya, les résultats de cette étude française confortent les relevés issus des « Essais alternatifs hybrides » communiqués il y a un an. Ces derniers synthétisaient les remontées clients depuis 2015 au volant de modèles hybrides. Il en ressortait qu’après un demi-million d’essais et 7 millions de kilomètres parcourus par ses utilisateurs, 54 % du temps de trajet était parcouru en mode électrique.
Enfin, les objectifs de Toyota quant à la publication de cette nouvelle étude sont multiples. Outre le fait de démontrer que le discours associé à ses publicités - « Le Toyota C-HR se recharge en roulant, pas besoin de le brancher » - est légitime, le leader mondial de la motorisation hybride qui a commercialisé plus de 13 millions de modèles essence-électrique depuis 1997 attend peut-être aussi un geste du gouvernement en matière d’aide à l’achat et de fiscalité. Une revendication elle aussi légitime, sa citadine Yaris étant le véhicule le plus produit en France, tous constructeurs et modèles confondus.
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En France, si les hybrides non rechargeables bénéficient pour la plupart d’une exonération partielle de la taxe sur les véhicules de société (TVS, deux ans si les émissions de CO2 sont inférieures à 100 g/km), ils ne bénéficient plus d’aucun bonus « écologique ».