En rachetant Maxwell, Tesla veut réduire sa dépendance au cobalt
Publié le 05 février 2019 à 09h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Le constructeur de véhicules électriques a lancé une offre d’achat d’un montant de 218 millions de dollars sur le fabricant américain de supercondensateurs Maxwell Technologies. Basée à San Diego, l’entreprise a développé une électrode de batterie sèche qui offre une densité énergétique supérieure aux meilleures batteries Lithium-Ion actuelles.
Spécialisé dans la conception et la fabrication de supercondensateurs, Maxwell Technologies a été valorisé à l’occasion de cette opération officialisée hier à 4,75 dollars par action. Soit une prime de 50 % par rapport à la clôture de l’entreprise vendredi dernier.
Fournisseur de nombreux constructeurs
Si la transaction doit encore être approuvée par les autorités de la concurrence, elle met en lumière la volonté de Tesla de renforcer son expertise dans le domaine des batteries, élément vital pour ses véhicules électriques et ses systèmes de stockage stationnaire.
Présent en Allemagne, aux États-Unis, en Corée du Sud et en Chine, Maxwell collabore déjà avec de nombreux constructeurs automobiles parmi lesquels Geely, la maison-mère de Volvo, qui s’est associé à l’entreprise de San Diego pour intégrer sa technologie dans les batteries de quatre modèles hybrides rechargeables.
Batteries : pourquoi Tesla veut y réduire la part du Cobalt ?
Densité énergétique et cobalt
Outre la fabrication de supercondensateurs dont la puissance et la densité d’énergie sont généralement inférieures aux batteries mais supérieures aux condensateurs électrolytiques classiques, Maxwell Technologies a développé une technologie d’électrode sèche qui offre une densité jusqu’à 2 fois supérieure à celle des meilleures batteries Lithium-Ion (250 Wh/kg vs 370 à 500 Wh/kg).
Une électrode susceptible de doper les performances des supercondensateurs - baptisés Boostcap chez Maxwell - mais aussi de supprimer l’utilisation de cobalt dans le processus de fabrication.
Tesla qui s’est fixé pour objectif de supprimer à terme l’emploi de cobalt dans la confection de ses batteries - afin de réduire sa dépendance à la volatilité du cours des matières premières -, utilise principalement des batteries NCA (nickel-cobalt-aluminium), dont l’une des particularités est de contenir « sensiblement moins de cobalt que les batteries NMC (nickel-cobalt-manganèse) adoptées par une majorité de constructeurs.