En Chine, Renault investit le marché de l’électrique "low cost"

Publié le 23 avril 2019 à 10h14 | Fabrice SPATH | 3 minutes

NOUVEAUTÉ - Présentée lors de la première journée presse du salon de Shanghai, la petite citadine aux allures de crossover marque l’entrée de Renault sur le marché chinois de la voiture électrique. Leader en Europe, le groupe précise que son modèle aura une destinée mondiale. Sa commercialisation est programmée pour la fin 2019.


Numéro 1 sur le marché européen des véhicules électriques pour la quatrième année consécutive avec sa gamme constituée de la citadine ZOE, du quadricycle Twizy et des utilitaires Kangoo et Master Z.E., la marque au Losange ne commercialise pourtant que des modèles à motorisations thermiques conventionnelles en Chine. Un pays qui, avec 760 000 nouvelles immatriculations de véhicules électriques enregistrées en 2018, rassemble 60 % des ventes mondiales de ce type de modèles.

 

Une petite citadine surélevée ...

Présenté sous la forme d’un concept en amont du dernier Mondial de l’Automobile de Paris et révélé dans sa version de production au salon de Shanghai, la City K-ZE inaugure l’offensive « zéro émission » de Renault dans l’ex Empire du Milieu. Le constructeur de Boulogne-Billancourt voit les choses en grand, puisqu’il ambitionne d’y multiplier ses ventes par dix d’ici 2022 et d’y lancer 10 nouveaux modèles dont trois seront 100 % électriques.

Si la ZOE qui s’inscrit sur le segment B des citadines a bénéficié de nombreuses améliorations tout au long de sa carrière entamée en 2012 et dont la seconde génération sera officiellement présentée fin juin, le Renault City K-ZE est une petite citadine du segment A qui a été surélevée - sa garde au sol est fixée à 15 cm - pour satisfaire les clients chinois, très portés sur les SUV.

VIDEO - Renault : son premier crossover électrique … réservé à la Chine 

... destinée à la Chine et à l’Inde

Développé sur la base de la Kwid déjà commercialisée en Inde, le nouveau modèle sera produit par la coentreprise eGT New Energy créée en 2017 par l’Alliance et Dongfeng. Mais pour répondre aux standards de qualité européens, la Kwid électrifiée accueille des équipements modernes, à l’image du système d’infodivertissement tactile de 8 pouces, de la caméra de recul, de la navigation par GPS ou encore un dispositif de reconnaissance vocale.

Au rayon des caractéristiques techniques, la firme du Losange reste discrète, ne précisant que l’autonomie (270 km) relevée par l’ancien cycle NEDC, le temps de charge sur une station rapide (50 minutes de 0 à 80 %) ou encore le volume du coffre (300 litres). Rien en revanche sur le tarif, la capacité de la batterie ou le type et standard de charge rapide.

Une électrique à moins de 7 000 euros ? Faisable, mais pas en Europe 

Une Twingo électrique pour l’Europe ?

Si le modèle est appelé à être commercialisé en Chine l’an prochain à un tarif estimé à moins de 10 000 euros (hors aides à l’achat) et que l’Inde sera également concernée par sa distribution, il n’est en revanche pas question pour le moment de l’importer sur le Vieux Continent. Sous nos latitudes, il faudra patienter jusqu’en 2022 pour voir arriver un SUV électrique dans la gamme Z.E. du constructeur. À moins que Renault ne se décide à lancer une version « zéro émission » de sa prochaine Twingo présentée en 2013 sous la forme du concept Twin-Z.

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Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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