Stockage d’énergie par batteries : EDF veut devenir leader en Europe
Publié le 28 mars 2018 à 13h00 | Fabrice SPATH | 2 minutes
Pressé par le gouvernement, EDF investit le secteur du stockage d’énergie et des énergies renouvelables
En retard sur le sujet, l’énergéticien français s’apprête à lancer un ambitieux plan dans le domaine du stockage d’énergie. D’ici 2035, EDF devrait y investir près de 8 milliards d’euros. Objectif : stocker l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables et la réinjecter sur le réseau lors des pics de consommation.
Tesla et son offre Powerwall et Powerpack, Nissan et son système xStorage, Vattenfall et son partenaire BMW, Total et Saft ou encore Hyundai et Bolloré. Autant d’acteurs qui ont déjà investi le secteur du stockage d’énergie dont la promesse est de permettre aux énergies renouvelables dites « intermittentes » (éolien et solaire) de se développer plus rapidement. Comment ? En utilisant des batteries à technologie Lithium-Ion neuve ou issues de véhicules électriques de première génération, cette électricité verte peut être temporairement stockée avant d’être réinjectée dans le réseau lors des pics de consommation. Et, accessoirement, assurer la stabilité du réseau.
Lié aux énergies renouvelables
Après avoir annoncé en décembre dernier son grand plan solaire – 30 GW de nouvelles capacités photovoltaïques déployées d’ici 2035 –, EDF vient de présenter son second plan stratégique concernant le stockage. Pressé par le gouvernement français, l’électricien va investir 8 milliards d’euros pour développer 10 GW de nouvelles capacités. « Les progrès significatifs qui ont été réalisés en matière de stockage permettent de lisser l’intermittence des énergies renouvelables et de les rendre plus pilotables », a souligné le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier mardi 27 mars.
Autoconsommation et véhicule électrique
Un autre volet du plan concernera les clients finaux, qu’ils soient particuliers, entreprises et collectivités. En effet, EDF souhaite que ces clients produisent eux-mêmes leur électricité via des panneaux photovoltaïques et la stocke dans une ou plusieurs batteries. Avant de la réinjecter dans leur installation pour leur propre consommation. Mieux encore : longtemps hostile à cette démarche déjà en œuvre au Royaume-Uni ou au Danemark, l’énergéticien français travaille au développement d’un dispositif intelligent permettant de lier le système de stockage à une voiture électrique. Et de revendre au réseau le surplus d’énergie produit localement. Un véritable changement de modèle dont il faut encore dessiner les contours réglementaires …