easyJet mise sur l’avion électrique offrant une autonomie de 540 km
Publié le 27 septembre 2017 à 17h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
En 2027, easyJet lancera son premier avion électrique doté de batteries interchangeables et offrant une autonomie de 540 km
La compagnie aérienne à bas coûts easyJet vient de présenter une maquette de son futur avion « zéro émission ». Développé en partenariat avec la start-up Wright Electric et d’une autonomie de 540 km, l’aéronef sera opérationnel en 2027. Dix ans pour parvenir à surmonter les défis technologiques de l’aviation électrique civile.
Partenariat avec Wright Electric
Début 2016, easyJet dévoilait son projet de faire rouler au sol ses avions en silence et sans émettre la moindre émission polluante. Comment ? En installant une pile à combustible (hydrogène) qui alimente en énergie les moteurs électriques implantées dans les roues. Une modification qui doit permettre à terme d’économiser 55 millions de dollars par an. Un an et demi plus, la compagnie low cost présente une maquette d’un aéronef 100 % électrique. Développé en partenariat avec la très prometteuse start-up Wright Electric, le prototype d’une capacité comprise entre 120 et 220 passagers ne sera toutefois opérationnel qu’à l’horizon 2027.
D’une révolution à l’autre
Après avoir bouleversé le secteur avec la création du marché des vols à bas coûts, easyJet pourrait révolutionner celui de la production des avions. Doté de batteries interchangeables remplacées avant chaque vol, l’aéronef « zéro émission » disposera d’une autonomie d’environ 540 km. De quoi relier Paris à Londres ou Londres à Amsterdam. « Pour la première fois, nous pouvons envisager un avenir sans kérosène et nous en sommes ravis. La question maintenant n'est plus de savoir si mais quand un avion électrique court-courrier volera », a confié la directrice générale d'easyJet, Carolyn McCall, à l'agence Bloomberg.
Nombreux défis technologiques
Poste-clé de la compétitivité des compagnies, les dizaines de tonnes de kérosène embarquées dans chaque avion seront remplacés par des batteries qui alimenteront des moteurs électriques intégrés aux ailes. « On ne sera plus dépendant du carburant et du pétrole. Le prix du carburant va croître, c'est aussi quelque chose qui va nous permettre de pouvoir assurer les liaisons intraeuropéennes et nationales », le tout à des « prix compétitifs », a déclaré à RTL, le directeur général d'easyJet France, François Bacchetta. Reste à relever les nombreux défis technologiques sur lesquels « on butte complètement » comme l’a souligné Michel Polacco à FranceInfo ? Et le journaliste spécialisé d’estimer que le projet de l’entreprise britannique est « extrêmement présomptueux et parfaitement précipité ».