DS E-Tense : une GT sous tension à Genève (+ vidéo)
Publié le 26 février 2016 à 15h58 | Jean-Christophe LEFEVRE | 3 minutes
La chaîne de traction électrique est issue de la sportive Furtive e-GT d’Exagon Motors offrant une puissance totale de 402 ch et une autonomie de 360 km
Emancipée de Citroën, DS veut affirmer son appartenance au haut de gamme, sportif et écologique de préférence. Première piste : l’engagement en Formula E dès cette année. Deuxième piste : démontrer sa légitimité et sa compétence pour concevoir une GT concurrente d’une Audi R8 e-tron électrique par exemple. Enfin, troisième piste : se servir du savoir-faire et de l’aura prestigieuse du luxe des artisans français pour magnifier les équipements et l’habitacle de cette E-Tense. Par Jean-Christophe Lefèvre.
Une berlinette façon Alpine mâtinée d’Audi R8
Thierry Metroz, le patron du style DS avait déjà exploré les arcanes du luxe à la française et du clinquant à force de chrome avec le concept-car Divine DS, il y a un peu plus de deux ans au Mondial de l’Automobile de Paris. Sorte de vade-mecum de la marque DS nouvellement créée, cette Divine DS dévoilait la face avant avec sa calandre DS Wings que l’on retrouve aujourd’hui sur toute la gamme.
Ce nouvel opus E-Tense va plus loin dans l’affirmation des lignes des futures DS avec une propension un peu trop exagérée à notre avis dans la complexité du dessin : à la fois tendues et souples, agressives et sages, les lignes ne sont pas sans rappeler le design Lexus. En revanche, si l’on prend un peu de hauteur, la référence est flagrante : il s’agit bien d’une « grande » berlinette, façon Alpine mâtinée d’Audi R8. Il y a pire comme inspiration.
Attendons de voir …
Nous en saurons un peu plus en la découvrant au salon de Genève mardi prochain et pourrons alors juger si ses proportions ne jouent pas en sa défaveur : 4,72 m de longueur, c’est beaucoup, tout comme sa largeur à 2,08 m alors que sa hauteur de caisse est limitée à 1,29 m. Même attente intriguée concernant l’habitacle très compliqué qui fait appel au « design paramétrique, méthode utilisée en haute couture ou en architecture qui permet de générer des surfaces et des volumes de manière différente », selon le communiqué de presse.
Pour l’heure, chez Breezcar, ce qui nous intéresse au plus haut point, c’est de savoir ce qui se cache sous cette carrosserie par trop chantournée. Et là, surprise, il s’agit du châssis et de l’ensemble moteur électrique et batterie de la sportive Furtive e-GT d’Exagon Motors, spécialiste français basé à Magny-Cours (Nièvre) de la voiture électrique ultra-performante dont les exemplaires qui animent le Trophée Andros Electrique.
Autonomie versus poids de la batterie
Ce n’est pas vraiment un hasard puisque PSA et Exagon avaient signé un accord de développement commun il y a plus de deux ans, auquel s’est joint Hydro-Québec, le n°1 de la production d’électricité au Canada. Ce mariage accouche de cette E-Tense au châssis monocoque en carbone afin de compenser le poids important (500 kg) de la batterie lithium-ion Saft de 53 kWh en 360 V continu. Deux moteurs électriques Siemens de 148 kW (un dans chaque roue arrière) totalisent 402 ch de puissance maxi en crête pour un couple de 516 Nm. Mais la DS e-Tense pèse sur la balance un bon 1 800 kg, ce qui devrait limiter sa réelle autonomie que DS annonce à 310 km (360 km en ville). Précisons enfin que le 0 à 100 km/h est atteint en 4,5 sec. et que la vitesse maxi est de 250 km/h. Pour l’heure, aucune déclinaison commerciale n’est prévue mais on retrouvera le design et certains équipements dans les futures productions de DS.