Prime à la conversion : l’État augmente le budget … et continue à financer le diesel
Publié le 24 septembre 2018 à 13h00 | Mathieu PARAIN | 2 minutes
Le versement de la prime à la conversion concernant 70 000 dossiers déposés depuis le printemps sera bien réalisé
En défaut, l’Agence de Services et de Paiement qui verse la prime à la conversion pour l’achat sous conditions d’un véhicule électrique, hybride rechargeable, essence ou diesel récents bénéficiera d’une rallonge budgétaire. Plus de 70 000 dossiers sont en souffrance depuis le printemps.
Pour répondre à une demande grandissante, le gouvernement français augmentera son budget de 182 millions d’euros en 2019 par rapport à 2018 pour financer la prime à la conversion. Une annonce faite hier dimanche sur BFM TV par le nouveau ministre de la Transition Écologique, François de Rugy. Une déclaration faite après les révélations du quotidien Le Parisien au sujet de 70 000 dossiers qui, malgré leur dépôt, restent dans l’attente d’un versement de la part de l’Agence de Services et de Paiement (ASP).
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Accélérer la modernisation du parc
Destiné à accélérer le renouvellement du parc automobile en offrant une prime pour l’achat d’une voiture électrique, hybride rechargeable ou encore essence ou diesel, neuf ou d’occasion, le système s’est enrayé. Tandis que l’État tablait sur 100 000 demandes déposées en 2018, ce chiffre a été atteint dès le printemps, laissant depuis plus de 70 000 dossiers en souffrance.
Autant de particuliers ou de professionnels qui auront dû patienter de longs mois avant de bénéficier du versement de la prime, faute de ligne budgétaire supplémentaire. Pour faire face à cette popularité croissante, le dispositif bénéficiera d’un budget total de 570 millions d’euros dans le cadre du projet de loi de finances 2019. Sur l’ensemble du quinquennat, le gouvernement table sur le dépôt de 500 000 dossiers.
Comment bénéficier de la prime ?
Initialement réservée aux véhicules électriques et hybrides rechargeables, la prime à la conversion s’adresse également depuis le 1er janvier aux acheteurs de modèles essence ou diesel, neufs ou d’occasion. Pour en bénéficier, les candidats doivent mettre à la casse un véhicule essence dont la première mise en circulation est antérieure à 1997 ou un vieux diesel (avant 2001).
Le montant de la prime est de 2 500 euros pour les électriques et hybrides, de 1 000 euros pour l’achat d’un modèle essence dont la première mise en circulation est postérieure à 2006 ou d’un modèle diesel récent (2011). Et pour les ménages non imposables, ce montant est doublé à 2 000 euros.