Voiture à hydrogène : le forum de Davos appelé à la rescousse

En marge du Forum économique de Davos, 13 grands groupes spécialisés dans l’énergie et le transport ont participé à la première réunion du Conseil de l’Hydrogène. Sa mission : promouvoir activement le rôle de l’hydrogène dans la transition énergétique, dans l’automobile mais aussi le stockage d’énergie.

Première réunion

Avec 3 000 participants dont 1 200 patrons et une cinquantaine de chefs d'Etat, la 47e rencontre annuelle du Forum économique vient d’ouvrir ses portes à Davos. L’occasion pour les acteurs engagés dans la filière hydrogène de se réunir en marge de l’événement et de lancer le Conseil de l’Hydrogène. Une entité créée à l’initiative de 13 grands groupes internationaux parmi lesquels Air Liquide, Alstom, Anglo American, BMW, Daimler, Engie, Honda, Hyundai, Kawasaki, Shell, Linde, Total et Toyota. Des industriels œuvrant dans la construction automobile ou le secteur de l’énergie pour qui l’hydrogène a un rôle majeur à jouer dans la transition énergétique et les engagements pris lors de la conférence internationale sur le climat qui s’est tenue fin 2015 à Paris (COP21).

 

Transport et stockage

Représentant un chiffre d’affaires global de 1 070 milliards de dollars et employant quelque 1,7 millions de salariés, les 13 groupes se sont fixés pour ambition de travailler ensemble à la création d’une vision à long terme de l’hydrogène énergie et transport et de créer des standards internationaux destinés à faciliter la diffusion de cette énergie. Sept grands domaines d’application ont été présentés, parmi lesquels la voiture à hydrogène mais aussi le stockage et le transport d’électricité issue de sources renouvelables dites « intermittentes » (éolien et solaire). Un autre volet abordé dans les Alpes suisses porte sur la stabilité du cadre législatif et la mise en œuvre de politiques incitatives par les pouvoirs publics.

Voiture à hydrogène : une bataille mondiale perdue d’avance 

Réduire les coûts

Si les technologies liées à la production « verte », le stockage et le transport de l’hydrogène sont aujourd’hui maîtrisées, subsiste une faiblesse majeure pointée par le Conseil : leurs coûts très élevés. « Nous sommes dans des problèmes de coût, de chaîne industrielle qu'il faut rendre plus efficace » a ainsi confié Didier Holleaux, le patron d’Engie, à l’AFP. Espérons que cette première réunion ne connaîtra pas le même sort que celui réservé à la rencontre en 2007 entre Shai Agassi, futur patron de Better Place, et Carlos Ghosn, Président de l’Alliance Renault Nissan. Séduit par l’idée de développer une solution d’échange de batteries pour véhicules électriques, le patron d’origine libanaise a dû regretter son choix de suivre la vision de l’Israélien dont la firme a été liquidée 6 ans plus tard non sans avoir levé plusieurs centaines de millions de dollars.