Chine : les constructeurs appellent à un report des quotas électriques
Publié le 06 septembre 2017 à 17h00 | La rédaction | 2 minutes
Soucieux de raccourcir la période de transition vers un parc automobile 100 % électrique, le gouvernement chinois souhaite mettre en oeuvre des quotas de vente portant sur les véhicules électriques
Sous la pression de l’industrie automobile mondiale, la Chine pourrait retarder d’une année la mise en place de ses nouveaux quotas de vente à destination des véhicules électriques. Une décision qui devrait aider les constructeurs à mieux adapter leur offre aux nouvelles exigences chinoises.
Quotas juridiquement contraignants à partir de 2019
La Chine pourrait prendre la décision de retarder la mise en place de ses nouveaux quotas de vente pour véhicules électriques, selon Reuters, qui a récemment recueilli les confidences de hauts cadres de l’industrie automobile. Alors que l’introduction de quotas était initialement prévue pour 2018, cette démarche ne devrait finalement être instaurée qu’à partir de 2019, d’après les témoignages livrés à l’agence de presse américaine.
Ce délai supplémentaire d’une année doit permettre aux constructeurs le temps d’adapter leur offre aux nouveaux règlements, toujours selon les industriels interrogés par Reuters, qui ont eu des contacts officieux avec des responsables politiques chinois.
Le Ministère chinois de l’Industrie et de la Technologie de l’Information (MIIT), premier concerné par ces révélations, n’a pas encore réagi de manière officielle. Répondant sous couvert d’anonymat, un fonctionnaire chinois a toutefois indiqué que la version finale du texte législatif régissant les futurs quotas de vente de véhicules en Chine pourrait être « bientôt » dévoilée, « d’ici fin septembre ».
3 millions de véhicules tout-électriques et hybrides à l’horizon 2025
Soucieuse de lutter contre le phénomène intense de pollution atmosphérique régnant dans ses villes, mais également de combler le gap technologique entre ses constructeurs et leurs concurrents étrangers, japonais et occidentaux en tête, la Chine veut raccourcir la période de transition actuelle qui doit mener au marché du tout-électrique.
Ainsi, dès 2025, le pays exige qu’au moins un cinquième des ventes de voitures sur son territoire soient constitués par les NEV, acronyme désignant les véhicules électriques et hybrides. Un ratio qui représente environ 3 millions de NEV, soit six fois plus que le parc actuellement en circulation.
Des sanctions sévères sont par ailleurs prévues en cas de non-respect des règles de quotas, sanctions pouvant aller jusqu'à l'annulation de l'autorisation de mise sur le marché de véhicules non électriques.
Face à des règles qu’ils considèrent comme « impossibles à satisfaire », tous les grands fabricants de la planète, à l’exception de Tesla, ont exhorté les responsables politiques de l’Empire du Milieu à assouplir leurs exigences vis-à-vis de l’industrie automobile mondiale, sous peine d’exposer leur pays à des « différends commerciaux internationaux ». Un appel qui, apparemment, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.