Bucarest : restrictions de circulation et péage urbain dès 2020

Publié le 20 août 2019 à 15h04 | Fabrice SPATH | 3 minutes

À l’issue d’un débat public, Bucarest bannira début 2020 de son centre-ville les véhicules les plus polluants

Dès l’an prochain, la capitale de la Roumanie devrait interdire l’accès de son centre-ville aux modèles les plus polluants. Selon la proposition qui fait encore l’objet d’un débat public, les véhicules qui ne sont pas immatriculés dans les comtés de Bucarest et d’Ilfov devront aussi payer une taxe pour circuler librement.


Février 2018 : le conseil municipal de la capitale roumaine présente officiellement un système de péage destiné aux véhicules qui entrent dans le centre-ville. Une proposition destinée à lutter contre la pollution atmosphérique qui fait écho au projet du gouvernement de mettre en place une taxe basée sur le niveau d’émissions des véhicules.

 

Les électriques et hybrides exemptés

La semaine passée, le maire de Bucarest a annoncé que les conducteurs de voitures non immatriculées dans les comtés de Bucarest et d'Ilfov devront payer une taxe de 10 RON (soit 2,11 euros) par jour ou de 1 900 RON (401,63 euros) par an pour se rendre dans la capitale.

D’autre part, le projet soumis au débat public prévoit également que les véhicules autres que ceux conformes aux normes antipollution Euro, Euro 1 et Euro 2, quel que soit le pays d’origine, soient bannis du centre-ville.

Les modèles Euro 3 ne seront autorisés à entrer dans la capitale qu'après avoir acheté une vignette Oxygen-C qui coûtera 75 RON (soit 15,85 euros) par mois ou 900 RON (190,24 euros) par an. Les Euro 4, Euro 5 et Euro 6, ainsi que les voitures hybrides et électriques, auront en revanche un accès illimité à l’ensemble des rues de Bucarest.

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Trafic automobile, première source de pollution

Selon Gabriela Firea, la maire de la ville, « La source de pollution la plus importante provient du trafic automobile et du nombre de voitures qui augmente de manière exponentielle. 1,6 million de voitures sont immatriculées dans la région de Bucarest-Ilfov. Ces mesures peuvent sembler sévères au début, mais elles sont insuffisantes pour le niveau de pollution. […]

Bucarest a rejoint le classement des 6 villes les plus polluées d'Europe et la Roumanie est en procédure d'infraction depuis 2011 », a expliqué Mme Firea. Selon la maire, il y aurait 261 voitures non-euro à Bucarest et dans les comtés d'Ilfov, ainsi que 7 000 voitures Euro 1, 113 000 véhicules Euro 2 et 213 000 voitures Euro 3.

Le projet fera l'objet d'un débat public pendant 45 jours, puis, à la fin du mois de septembre, sera soumis à l'approbation du Conseil général de Bucarest. Si le Conseil adopte le projet, les mesures entreront en vigueur à partir de janvier 2020.

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Généreuses aides à l’achat et électrification des transports

En parallèle, la ville qui compte près de 1,9 million d’habitants poursuit l’électrification de sa flotte de transport en commun. Outre les 130 bus hybrides récemment commandés à Mercedes-Benz, la capitale ambitionne de faire l’acquisition de 100 bus électriques, de 100 trolleybus et 100 tramways électriques. D’ici 2025, l’ensemble de la flotte devra être à faibles émissions.

En ce qui concerne les aides à l’achat, le gouvernement a récemment doublé l’enveloppe d’un montant de 3,2 millions d’euros destinée à subventionner l’achat de véhicules à batteries rechargeables. Le « bonus » versé aux voitures électriques se monte à 9 500 euros et celui destiné aux hybrides rechargeables à 4 200 euros.

Un succès qui a incité Renault à promouvoir de manière très originale sa citadine ZOE dans les rues de Bucarest au printemps dernier (voir la vidéo ci-dessous).

Fabrice SPATH

Cofondateur du site, Fabrice roule en électrique la semaine et en hybride rechargeable le week-end. Après être passé par la case ingénierie chez des constructeurs et équipementiers outre-Rhin, il collabore régulièrement avec la rédaction et travaille au développement de la place de marché.



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