Municipales 2014 : les bornes de recharge s’invitent au débat

Au lendemain du premier tour des élections municipales, les Français seront à nouveau appelés aux urnes le 30 mars prochain. L’occasion est donnée aux électeurs, dans cet entre-deux tours, de questionner les candidats – ou du moins, de relire leurs professions de foi – sur un sujet d’importance si vous disposez d’un véhicule électrique ou si vous souhaitez en faire l’acquisition : l’installation de bornes de recharge publiques.

Pour le second tour, questionnez les candidats sur la mobilité durable

Loin derrière les principaux sujets de préoccupation des Français que sont l’emploi, le logement, la fiscalité ou encore l’éducation, la mobilité durable arrive très souvent en queue de peloton. Les récents pics de pollution atmosphérique, qui ont sévi durant près d’une semaine dans les grandes métropoles, ont apporté un éclairage nouveau et inédit sur les émissions polluantes issues de la combustion des moteurs diesel en environnement urbain. En quelques jours, le nombre de visiteurs des sites web spécialisés dans les véhicules hybrides et électriques a bondi.

Mais peu de Français – et donc d’électeurs – se sont sérieusement posés la question des actions déjà réalisées ou des projets et promesses engagés par les principaux candidats en matière de mobilité durable. Parmi ces propositions : intégrer des véhicules hybrides et électriques dans les appels d’offre lors du renouvellement des flottes automobiles municipales, développer une infrastructure de recharge publique, mettre en place le stationnement gratuit dans les villes pour les voitures électriques, hybrides et hybrides rechargeables – cela est déjà le cas à Paris ou à Bordeaux – ou encore favoriser les services d’autopartage.

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Deux stations de charge rapide à Bordeaux (33) installées à proximité de la Mairie
 

Bornes de recharge « normale » ou « rapide » ?

En matière de développement de l’infrastructure de recharge publique dans un environnement urbain, deux positions ont émergé ces derniers mois :

• celle qui favorise la recharge « normale » – charge complète en 8 heures – dans les grandes villes
• celle qui estime pertinente l’installation de stations de charge rapide – charge à 80 % en 30 minutes – dans les villes des zones péri-urbaines et rurales

Comment expliquer cette dichotomie ? Une borne de recharge dite « normale » est peu coûteuse et est parfaitement adaptée au stationnement résidentiel nocturne sur la voie publique dans les grandes villes. A l’inverse, installer de tels points de charge dans une petite ville dont l’essentiel des véhicules sont stationnés dans un garage n’a que peu de sens. Dans ce dernier cas, investir dans une station de charge « accélérée » en 22 kW – 80 % du « plein » réalisé en 1 heure – ou rapide en 43 et 53 kW – 80 % du « plein » réalisé en 30 minutes – compatible avec la majorité des véhicules électriques disponibles en concession est bien plus pertinent.

Sur le terrain, nombreux sont les candidats à avoir intégré la recharge publique dans leur programme (vous souhaitez présenter vos actions ; contactez-vous via contact@breezcar.com). Voici une petite liste non exhaustive des villes concernées :

• Paris (75) avec Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet
• Strasbourg (67) avec Roland Ries
• Nantes (44) avec Pascale Chiron
• Toulouse (31) avec Jean-Luc Moudenc
• Villefranche (69) avec Bernard Perrut
• Roanne (42) avec Yves Nicolin

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